Dèsque des mesures d'assouplissement ont été décrétées par le gouvernement, les associations comme Athom ont pu proposer à

Assouplissements des sorties des personnes en situation de handicap Le 2 avril 2020, le Président de la République a annoncé que les conditions de sortie pour les personnes en situation de handicap et leur accompagnant sont désormais assouplies. Cet assouplissement doit s’accompagner d’un strict respect des gestes barrière impératifs pour la sécurité sanitaire de tous. • Pour les personnes en situation de handicap domiciliées chez elles, leurs parents ou leurs proches leurs sorties, soit seules soit accompagnées, en voiture ou non, ne sont pas limitées à 1H, ni contraintes à 1Km du domicile -pour permettre notamment d’aller dans un lieu de dépaysement-, ni régulées dans leur fréquence et leur objet, dès lors que la personne ou son accompagnant justifie aux forces de l’ordre d’un document attestant de la situation particulière de handicap. • S’agissant des déplacements d’un tiers professionnel ou non pour la prise en charge de personnes en situation de handicap ce déplacement entre dans le cadre des déplacements pour assistance à personnes vulnérables, sans condition de durée ou de distance. Attention cette mesure ne fait pas l’objet d’une attestation dédiée, mais consigne est donnée aux préfets et aux forces de l’ordre d’une prise en compte spécifique. Il faut donc toujours pour autant remplir et avoir l’attestation habituelle dérogatoire de déplacement.

Assouplissementsdes sorties des personnes en situation de handicap Published on INSHEA (https://www.inshea.fr) Assouplissements des sorties des personnes en situation de handicap [1] Le 2 avril 2020, le Président de la République a annoncé que les conditions de sortie pour les personnes en situation de handicap et leur accompagnant sont
1Les actions résultant du mariage forcé » Rouxel, 2012 de l’action culturelle et du travail social ont été peu observées et peu analysées jusqu’ici. L’enquête sur laquelle s’appuie cet article a été entreprise pour contribuer à pallier cette lacune Montoya et al., 2015. 1 Parmi les premières contributions collectives sur le sujet, on peut noter la parution, en 2002, du ... 2 Lorsque nous utilisons l’expression de champ social », il faut y voir le réemploi d’une catégorie ... 2À l’intersection de différents champs de recherche, les investigations sur l’action culturelle dans le travail social, encore balbutiantes1, présentent le double intérêt de rendre visibles des expériences sociales peu connues, peu valorisées, et de faire surgir, pour la sociologie de la culture comme pour celle du travail social, de nouveaux objets, susceptibles d’éprouver les grilles d’analyses en vigueur dans chacun de ces champs. Le caractère relativement rare et nouveau de ces recherches rend cependant la présentation des résultats de ces enquêtes plus délicate en accentuant le trait, nous pourrions dire qu’en matière d’investissement des institutions culturelles auprès des publics dits du champ social2 », tout est presque à décrire et à expliquer. Nous présentons ici quelques-unes des propositions de réflexion sur ce champ encore en construction. 3 Cet article s’appuie sur l’exploitation d’une enquête sociologique collective qualitative et longit ... 3L’enquête sur laquelle nous nous appuyons ici visait à explorer les formes et les effets de l’action culturelle lorsqu’elle prend place dans le champ social. Cette enquête s’est intéressée d’une part aux actions culturelles entreprises par les travailleurs sociaux à partir d’un dispositif proposé par Cultures du Cœur, et de façon non exclusive à l’ensemble des actions culturelles proposées par ces travailleurs sociaux, d’autre part et de façon plus modeste à l’investissement des structures culturelles dans le secteur du travail social3. 4 La majorité des professionnels de notre échantillon d’étude s’identifie comme des travailleurs so ... 4Dans cet article, nous nous intéressons aux logiques et aux effets des actions menées à l’intersection du travail social et de l’action culturelle4. Notre hypothèse est double du côté du travail social, la mobilisation d’outils culturels par les travailleurs sociaux favorise une logique d’action clinique par laquelle ils établissent une relation d’écoute et d’implication réciproque auprès de leurs différents publics ; du côté des acteurs culturels, si l’investissement dans le champ social est limité, les effets de ces actions, peu connus et sous-estimés jusqu’alors, sont de nature à étayer l’utilité sociale dont l’action culturelle se revendique depuis longtemps Saez, 2012. 5Nous présentons tout d’abord le travail partenarial qui lie Cultures du Cœur, les établissements culturels et les bénéficiaires du travail social. Ces derniers s’avèrent aujourd’hui difficilement saisissables, en raison de la multiplicité de leurs profils. Ce qui nous conduit à interroger les modes de catégorisation et la persistance d’une lecture légitimiste des publics du travail social et, corrélativement, de la culture. Nous précisons ensuite, dans un deuxième temps, comment et pourquoi les travailleurs sociaux se saisissent des outils culturels. Nous insistons sur le fait que ces actions répondent à la demande institutionnelle qui promeut un accompagnement social à la fois individualisé et collectif. Sur le plan organisationnel, la culture peut constituer une passerelle avec l’ensemble des missions, dispositifs et pôle d’activités du travail social. Sur le plan de la relation d’accompagnement, l’action culturelle est un soutien pour le professionnel, d’abord en tant qu’outil de réaffiliation de ses bénéficiaires et, pour débloquer certaines situations, mais aussi afin de défendre et valoriser les dimensions éducatives, socialisatrice et relationnelle de leur métier. Ces différents éléments situent la culture, telle que la saisissent les travailleurs sociaux, à contre-courant de l’emprise grandissante d’une simple gestion des difficultés sociales. Néanmoins, des résistances et tensions inhérentes aux actions des institutions culturelles en direction du travail social apparaissent. Nous en rendons compte dans un troisième temps, en soulignant les modes paradoxaux d’engagement des services de publics des institutions culturelles dans le champ du travail social peu visibles et peu dotées, les actions culturelles menées dans ce champ se révèlent pourtant être des vecteurs de liens sociaux, éphémères, mais avérés. Présentation de l’association Cultures du Cœur et de ses principes d’actions culturelles 5 L’association informe sur son site internet qu’elle offre 700 000 invitations par an auprès de 39 a ... 6 Une dizaine de cycles de formation se tient tous les ans. L’association annonce un chiffre de 1 500 ... Cultures du Cœur est une association loi 1901 créée en 1998. Elle est dotée d’une double ambition. Premièrement, l’associa- tion souhaite permettre à des usagers de structures sociales, dans leur diversité, d’assister gratuitement à des représentations culturelles, au sens large du terme. Pour cela, elle propose un dispositif de mise à disposition d’invitations à des spectacles culturels et sportifs5. Secondement, l’association cherche à accompagner au mieux les publics de son action en formant des travailleurs sociaux à la médiation culturelle et, plus récemment, des agents culturels personnel des musées et des centres polyculturels comme le Centre Pompidou, ainsi que des agents du Centre des monuments nationaux au travail social6. Pour les acteurs de l’association, les pratiques culturelles sont un moyen de ne pas réduire les publics à leur condition, et de trouver dans le projet collectif la possibilité de remobiliser une personne, d’associer cette même mobilité physique à une mobilité psychique reconquise » Saada, 2002 108. Ce postulat vient ainsi rencontrer une hypothèse plus ancienne selon laquelle la connaissance des œuvres d’art, la compréhension du geste artistique et la fréquentation des équipements culturels favorisent la participation à la vie de la cité et l’insertion sociale des individus Fabiani, 2007. D’une manière générale, l’hypothèse d’un rôle actif joué par la culture et les œuvres d’art dans les différents processus d’intégration sociale fonde la légitimité de l’action publique en matière de culture Saez, 2012, en particulier en matière de démocratisation de l’accès aux arts et à la culture. Pour mener ses dispositifs d’action culturelle, l’association Cultures du Cœur soutient plusieurs principes. Premièrement, la gratuité des sorties culturelles offertes aux usagers du dispositif est présentée comme un impératif. Elle est très souvent évoquée comme condition sine qua non d’une fréquentation des équipements culturels par les bénéficiaires du dispositif et participe à une revalorisation statutaire grâce à l’émotion générée par ce qui est considéré comme un beau cadeau ». Deuxièmement, un accompagnement qui respecte l’autonomie et le libre choix des publics est développé. Les travailleurs sociaux et les médiateurs culturels doivent encourager les usagers à choisir les sorties qu’ils feront. Ils cherchent à ne pas imposer un spectacle sous le prétexte qu’il est légitimement consacré ou, au contraire, empêcher une sortie en préjugeant que l’usager ne détiendrait pas les bonnes clés d’interprétation L’appropriation de la culture passe aussi par cet esprit d’ouverture, à rompre la distinction entre culture légitime et culture illégitime. » Saada, 2002 113. Les origines et les financements de Cultures du Cœur viennent du champ social ; ce projet ne reprend pas, sur le plan institutionnel, un objectif de démocratisation de la culture. Mais, œuvrant au croisement du champ social et du champ culturel, son action participe de fait à la démocratisation culturelle et certains de ses principes développement de l’autonomie, formation des adultes font écho à ce qui a pu animer les mouvements d’éducation populaire Chateigner, 2012. 6L’offre culturelle proposée par Cultures du Cœur repose sur des partenariats passés entre l’association et des entreprises culturelles. Deux motivations peuvent guider le choix des structures qui acceptent de réserver des places pour Cultures du Cœur un objectif de marketing visant à reverser des invendus aux plus précaires afin de remplir les salles, ou une adhésion aux objectifs de démocratisation culturelle. L’un des rôles de la chargée de partenariat est d’expliquer la vocation de Cultures du Cœur et ainsi de susciter une approbation vis-à-vis du projet. Elle prévient les partenaires des possibles incidents, de la qualité des publics qu’ils vont recevoir, et débute ainsi un premier travail de formation à la médiation culturelle ; mais parfois, de grands lieux de diffusion précèdent les demandes. Moi, avec toute nouvelle structure je préviens qu’on a toujours des absences. On ne fait pas miroiter quelque chose. On leur dit aussi les publics que l’on touche, avec les profils très divers chômeurs longue durée, personne sujette à des addictions, etc.. Et après je sensibilise un peu aux différents aspects de notre action, à la permanence culturelle, ça les rassure de savoir qu’il y a une action de médiation culturelle autour. Voilà, après, on n’est pas à l’abri d’un souci. » L’offre culturelle dépend donc pour beaucoup de ce travail de prospection. Parfois les interlocuteurs sont difficiles à convaincre On appelle, on fait des rendez-vous. Les conventions mettent parfois jusqu’à un an à être finalisées ! On n’est que sur de la gratuité ! Il y a des théâtres qui préfèrent être vides que de remplir gratuitement. » 7Cependant, un des problèmes du travail de Cultures du Cœur réside dans la difficulté à saisir l’hétérogénéité des publics du champ social, comme l’évoque ici Serge Saada La confrontation avec les référents et leurs publics lors de permanences de Cultures du Cœur a conduit l’association à faire évoluer sa propre image de la précarité. La diversité des bénéficiaires rendait justement le mot “précarité” et sa symbolique inadaptés pour recouvrir tout le champ des publics concernés par le dispositif. Entre une famille qui travaille et manque de ressources, un primo-arrivant, une femme qui élève seule ses enfants, un jeune surdiplômé au Revenu de solidarité active RSA, une personne handicapée ou un demandeur d’asile, il est impossible de trouver une terminologie adéquate pour dresser le portrait type des publics qui ont recours à Cultures du Cœur. C’est cette diversité qui nous permet de creuser notre réflexion sur la place donnée au spectateur d’aujourd’hui. » Saada, 2002 114-115. 8En effet, les publics de Cultures du Cœur sont nécessairement aussi variés que les publics du champ social. En travaillant avec un grand nombre de structures sociales, Cultures du Cœur ne peut pas regrouper ses usagers sous le terme de personnes en situation de précarité » sans entrer dans les détails et les singularités de chacun d’entre eux. L’association est également confrontée à des publics et professionnels divers relevant d’une typologie répartie ainsi l’animation socioculturelle, l’insertion professionnelle, le secteur sociojudiciaire, le secteur socio-éducatif, le secteur médico-social, l’insertion par le logement, et enfin l’insertion globale. 9Si les structures sont diverses, les publics du dispositif Cultures du Cœur le sont tout autant adultes handicapés, personnes sans domicile fixe, jeunes en réinsertion judiciaire, femmes victimes de violences, familles monoparentales en situation de grande précarité économique sont autant de profils différents rencontrés par l’équipe de l’association. Les façons de les nommer révèlent les pratiques du travail social envers ces publics et les manières dont les professionnels se positionnent vis-à-vis d’eux. Alors que Cultures du Cœur parle de ses bénéficiaires », les travailleurs sociaux peuvent évoquer leurs usagers ». 7 Comme le démontrent notamment les grandes enquêtes statistiques sur les pratiques culturelles des F ... 10En outre, si nous nous situons au sein du cadre paradigmatique de la sociologie de la culture, ces publics peuvent être saisis au prisme des études sur les publics de la culture. Les grandes réflexions interventionnistes en matière de politiques publiques, menées dans un objectif de démocratisation culturelle, ont cherché à qualifier des publics qui, en raison de leurs caractéristiques sociographiques, n’ont pas accès à certains équipements culturels7. D’abord nommés non-publics » par les quarante metteurs en scène signataires de la déclaration de Villeurbanne en Mai 68, le caractère normatif et performatif d’une telle acception est aujourd’hui vivement critiqué C’est […] parce qu’il est intentionnellement et politiquement constitué comme “non-public” qu’il apparaît ensuite comme l’Autre et que ses différences culturelles et sociales passent au premier plan. En instaurant une irréductible séparation, ce discours réalise pour partie ce qu’il énonce. » Fleury, 2006 35. Depuis, des appellations plus restreintes focalisent sur les particularités de ces publics et leurs barrières symboliques et matérielles les publics empêchés en situation de handicap, les publics éloignés ruraux, les publics isolés socialement, etc. Ce préalable est nécessaire à l’étude afin de saisir les individus enquêtés dans la pluralité de leurs comportements et non pas seulement au prisme des préoccupations des professionnels de la culture et des analystes des pratiques culturelles. Comment le travail social se saisit de la culture 11Si nous étudions désormais la façon dont les travailleurs sociaux se saisissent de la culture, en tant que porteurs d’actions culturelles et relais du dispositif Cultures du Cœur, nous pouvons rendre compte des effets de la culture dans les métiers du social sur les plans législatif, organisationnel, relationnel et identitaire. 12Parmi les principales dynamiques qui restructurent le champ du travail social Avenel, 2009, la promotion des Interventions sociales d’intérêt collectif Isic depuis les années 1990 favorise, en principe, les actions conduites par les travailleurs sociaux auprès d’un groupe de bénéficiaires ou les habitants d’un territoire de Robertis et al., 2014. Il s’agit de compléter l’accompagnement individuel réalisé dans le cadre des Interventions d’aide à la personne Isap par des actions collectives, afin d’encourager le vivre ensemble », les relations d’entraide, l’expression des personnes en situation de vulnérabilité, leur participation au changement social et leur pouvoir d’agir Bacqué & Biewener, 2013. De ce point de vue, les sorties culturelles en groupes mises en place dans le dispositif Cultures du Cœur répondent à une demande institutionnelle et sont dans l’air du temps. Ce que confirment au sein de notre échantillon Raphaël et Anne-Marie, respectivement éducateur spécialisé et assistante de service social dans le service logement d’un centre social à Paris La tendance actuelle c’est plus le collectif, donc c’est bien vu [le dispositif Cultures du Cœur], on n’a pas eu de blocage. » De même, la direction de certains établissements encourage la mise en place du partenariat avec l’association et la formation de leurs salariés à la médiation culturelle Ça a été lancé à l’initiative de la hiérarchie, qui adhère complètement, qui nous laisse faire les formations et même qui nous encourage à faire les formations. » Hélène, secrétaire médicale et sociale dans un service social départemental, Paris. On peut avancer que le dispositif proposé par Cultures du Cœur répond à la fois à la mise en avant des Isic, et corrélativement au développement des Isap, à travers la personnalisation de l’offre culturelle à laquelle les bénéficiaires peuvent avoir droit dans le cadre des permanences. Des limites toutefois apparaissent quant à l’application de ces modes d’intervention, nous y reviendrons dans la troisième partie de notre article. Sur le plan organisationnel, la culture peut constituer une passerelle avec l’ensemble des missions, dispositifs et pôles d’activités du travail social. C’est une métaphore que mobilise Jean, éducateur spécialisé dans le service de prévention d’une association départementale de sauvegarde de l’enfance et de l’adulte, afin de souligner le rôle médiateur et fédérateur de la culture parmi l’ensemble des outils et dispositifs de sa structure. Les activités culturelles collectives que Jean anime, elles-mêmes très diverses théâtres, musées, arts de la rue, ateliers de lecture, de musique, de peinture…, vont dans la continuité de ce qui est fait par les collègues […] ça fait une passerelle » avec les autres activités collectives ateliers de mobilisation et de redynamisation, groupes de parole, rencontres sportives… et ça permet d’appréhender autrement certaines missions éducatives comme l’exercice de la parentalité. 13Plus globalement, à partir du schéma d’analyse proposé par Jacques Ion et Bertrand Ravon Ion & Ravon, 2005 74-75, on peut rendre compte des fonctions de passerelle ou de support que peuvent assurer les activités culturelles relativement aux principaux pôles d’activité au sein desquels les travailleurs sociaux sont plus ou moins impliqués. En effet, si les activités culturelles s’inscrivent en premier lieu dans le pôle structuré autour de l’organisation d’activités sportives, récréatives ou culturelles, elles ne s’y réduisent pas. Elles peuvent servir de supports ou de cadres aux activités d’investigation. Les activités culturelles leur permettent de mieux connaître leurs publics, de repérer des problématiques », notamment dans le cadre de sorties publiques, susceptibles de constituer un poste d’observation des conduites et attitudes de certains usagers ; aux activités dites de dépannage », durant lesquelles les professionnels facilitent l’accès des usagers à des prestations sociales et l’exercice de leurs droits. En effet, si les sorties culturelles constituent un moyen de lutter contre l’isolement et le repli sur soi de certains bénéficiaires, elles peuvent aussi les aider à acquérir des informations et un sens pratique, utiles dans leurs démarches administratives et d’insertion. C’est le cas par exemple des usagers qui ont appris à utiliser les transports en commun et se sont familiarisés avec la signification de certains logos d’entreprises en allant voir un spectacle à Paris ; aux activités cliniques, dans le sens où les sorties et permanences de Cultures du Cœur ainsi que les séances de brainstorming qui leur sont associées prolongent leur travail de suivi en constituant des moments et lieux d’écoute compréhensive, où les travailleurs sociaux se sentent plus impliqués, plus proches, authentiques moins enfermés dans les prescriptions de leur rôle professionnel, prennent soin de leurs bénéficiaires en se départant de la logique d’action gestionnaire qui s’impose de plus en plus à eux Quand on fait attention à la personne, qu’on fait attention à la culture de l’autre, eh bien les gens ils se disent “Elle n’est pas que là pour les papiers.” » Asmae, chargée d’insertion dans un espace insertion. Le terme de clinique » renvoie aussi au fait de proposer un espace et un cadre qui permet aux bénéficiaires de mobiliser et développer leur historicité, soit leur capacité d’agir sur [leur] propre histoire et d’avoir prise sur [leur] temporalité […] [et leur] capacité d’agir sur [leurs] déterminismes pour s’en dégager et prendre de la distance » Abels-Eber, 2000 67. Ainsi Jean accompagne-t-il ses bénéficiaires à cette ouverture culturelle dans diverses sorties en groupe, afin qu’ils puissent s’approprier, à travers ce qu’ils vont voir de ce monde auquel nous appartenons tous » ; aux actions de concertation citoyenne. En tant que pratique formatrice et transformatrice d’opinions et de jugements esthétiques, mais aussi politiques, la culture et les diverses expériences de partage, de débats et d’ouverture à l’autre qu’elle suscite participent à la vie citoyenne. De nombreux travailleurs sociaux conçoivent la culture comme un outil de communication, d’expression, de circulation des idées, au fondement du lien social. À l’image de Jérôme, animateur d’un groupe d’entraide mutuelle en sortant d’une pièce de théâtre ou d’un film au cinéma, les gens s’interrogent, regardent et se posent la question de ce que ça leur fait “Et toi qu’est-ce que ça t’a fait ?” “Ah bon, toi ça t’a fait ça ?” “Je vais y réfléchir un peu ou je vais aller le regarder une deuxième fois.” La culture, c’est de l’ordre de l’ouverture à l’autre, de la possibilité de me mettre en lien ». Outre la connaissance et l’ouverture au monde environnant et aux autres, les pratiques culturelles sont aussi l’occasion de partager quelque chose qui est commun » nos goûts, on partage une esthétique, quelque chose qui est beau », au-delà de nos difficultés et handicaps. Léa, responsable d’un service d’accompagnement à la vie sociale pour des personnes en situation de handicap ou en souffrance psychique, perçoit tous les bénéfices des sorties culturelles pour ses bénéficiaires plus qu’une expérience de partage », c’est une ouverture pour eux qui est quasi citoyenne » ; enfin, au travail d’analyse de la pratique. L’animation de permanences et l’encadrement de sorties culturelles les font parfois réfléchir sur le sens et les modalités de leurs pratiques professionnelles. On peut citer ici de nouveau Raphaël et Anne-Marie, travailleurs sociaux. En discutant de leur rapport différent avec la culture et la façon de mobiliser l’offre proposée par l’association, ils explorent la portée et les limites de leur posture professionnelle, toute en implication pour le premier et toute en distance pour la seconde. 8 La désaffiliation sociale est une forme d’exclusion marquée par l’absence d’inscription du sujet ... 14Sur le plan de la relation d’accompagnement, on peut ajouter que les permanences et activités culturelles permettent de débloquer des situations, quand les travailleurs sociaux peinent par exemple à impliquer certains usagers, enfermés dans leur isolement. Plutôt que de prendre une posture directive, où ils seraient tentés de leur imposer une formation et de s’impliquer davantage dans leurs démarches d’insertion, leur proposer des sorties culturelles peut les mettre progressivement dans une dynamique d’implication de façon non violente. De même, la réaffiliation sociale8 générée par la culture, en tant qu’espace de médiation producteur de liens sociaux faibles granovetter, 1973, constitue un facteur déclencheur de l’engagement des bénéficiaires dans un processus de réinsertion professionnelle, parmi ceux qui résistent le plus à sortir de leur isolement. Le dispositif peut aussi servir de pôle attractif pour attirer les usagers, comme le reconnaît Camille, directrice adjointe d’une maison de quartier. Elle utilise le dispositif comme un instrument qui lui permet d’ amener la famille » au sein de sa structure. Un autre type de situation de déblocage est évoqué par Camille, soutenant que les sorties et permanences constituent un cadre informel qui favorise l’expression de confidences et l’exploration de problématiques intimes, comme la parentalité. On peut à ce propos considérer que les permanences et sorties culturelles constituent des espaces interstitiels Fustier, 2012 investis par les professionnels, bien que souvent considérés a priori comme sans importance, voire négligés comme du temps qui serait volé au travail. 15De même, le dispositif Cultures du Cœur apparaît comme un territoire d’expression non seulement des désirs d’intimité, mais aussi d’extimité des usagers Fugier, 2014. Le concept d’extimité, élaboré par le psychologue Serge Tisseron, permet de rendre compte de leur désir de rendre visible et d’obtenir la reconnaissance d’une partie de leur vie intime, à partir d’un échange de vécus avec les professionnels. Usagers et professionnels recourent à une empathie à la fois relationnelle et extimisante » lorsque chaque protagoniste reconnaît à [son] interlocuteur le droit, par ses réactions, de [l’] informer sur [lui-même] » Tisseron, 2011 89. Camille témoigne de cette intrication entre le culturel, l’intimité et l’extimité, dans le travail d’accompagnement qu’elle effectue auprès de parents, notamment par le biais des permanences de Cultures du Cœur Ils livrent quand même beaucoup d’eux-mêmes, c’est leur vie privée, l’éducation, il n’y a rien de plus intime c’est lié parfois à la religion, à un vécu personnel, à une culture qu’on a, à une histoire personnelle qu’on a du fait de ce que nous ont transmis nos parents. C’est intime. Ils livrent leur vie privée, donc on est aussi obligés de livrer des choses de nous, des choses issues un peu de notre vie à nous, pour se présenter aussi en tant que parents… pour qu’il y ait un échange, pour que ce soit réciproque quand même. » 16La culture est porteuse d’humanité dans la relation éducative quand elle met en relation des personnes plutôt que des usagers, et permet à chacun d’apprendre à se connaître. De même, la participation du personnel administratif aux permanences met des visages sur des noms ou des voix » Hélène, secrétaire médicale et sociale. En outre, en accédant à une partie de l’offre culturelle du dispositif quand ils encadrent des sorties de groupe, les travailleurs sociaux découvrent des œuvres culturelles et partagent cette expérience avec leurs bénéficiaires, dans un esprit de don plutôt que de contrat, propre aux socialités primaires Fustier, 2004 Ça permet d’échanger, comme ça il y a une convivialité, une complicité ! » Kimberley, éducatrice spécialisée, ES. La culture est donc ce plus », cette relation supplémentaire » qui s’établit entre professionnels et usagers. 17Sur le plan de leur identité professionnelle revient de façon récurrente l’idée que l’engagement dans des activités culturelles est une occasion de retrouver le cœur du métier ou une dimension perdue ou en danger du métier de travailleur social, c’est-à-dire sa composante d’éducation et d’animation. Les éducateurs spécialisés insistent beaucoup sur le fait que leur travail consiste avant tout à être en relation avec autrui, à travailler sur la relation à l’autre donner envie de », faire naître le désir de », susciter le projet »…, à instaurer, restaurer, réparer une relation. C’est pour cela qu’ils sont très réceptifs au discours affiché par l’association, qui refuse de considérer Cultures du Cœur comme une simple billetterie il s’agit d’un outil de travail éducatif, un dispositif d’accompagnement social, et non de marchandisation de la culture. Au contraire, ils considèrent la culture comme une arme contre la marchandisation du social », sous l’emprise grandissante d’un social de gestion » Chauvière, 2010 qui met à distance le professionnel et ses usagers. Il s’agit pour eux de se saisir de la culture pour tout simplement faire leur travail, essayer de réaliser un accompagnement de qualité Clot, 2010 grâce à la culture, en espérant, selon leurs termes, mieux aider les gens ». 18Les activités culturelles peuvent participer à la reconnaissance des professionnels. En remerciant les travailleurs sociaux de leur donner accès à une offre culturelle, ou en manifestant tout simplement leur satisfaction leur sourire en sortant » du théâtre par exemple, les bénéficiaires reconnaissent la valeur de leurs actions et les valorisent. Par ailleurs, les activités culturelles permettent à certains professionnels de sortir de leur routine et notamment de la dimension la plus gestionnaire, bureaucratique, impersonnelle de leur travail social, comme Asmae, chargé d’insertion En tout cas moi ça me change du RSA, de la paperasserie. Moi je suis plus dans cette optique-là », ou bien encore Hélène, secrétaire médicale et sociale Ça nous sort de notre train-train quotidien. […] ça nous permet de donner une autre dimension à notre travail, bête et méchant. » 19Enfin, les travailleurs sociaux se saisissent aussi de la culture en tant que passeurs. Ils facilitent l’accès aux formes les plus légitimes ou institutionnalisées de la culture, en informant et formant leurs bénéficiaires, en les incitant, les motivant, leur rendant accessibles ces formes de culture, en tâchant d’éviter le piège du misérabilisme et du populisme grignon & Passeron, 1989 il faut qu’ils se sentent autorisés à aller vers ces formes de culture perçues comme légitimes et qu’on reconnaisse la valeur de leur propre culture. Le travailleur social peut ainsi constituer un agent de socialisation à la culture, mais aussi un agent de médiation, en tant que relais vers les établissements culturels. L’engagement paradoxal des institutions culturelles dans le champ du travail social 9 Disponible de façon trimestrielle sur le site du ministère et des 19 institutions y participant. Cf ... 10 Par exemple, les actions menées par le service de médiation culturelle de la grande Halle de la Vil ... 20Du côté des institutions culturelles, les actions en faveur du champ social ne sont pas nouvelles. Dès les années 1960 Fleury, 2006b, l’institutionnalisation du projet de démocratisation de la culture a amené les services de relations avec le public à développer des actions auprès de groupes socioculturels, dont certains seraient aujourd’hui qualifiés de spécifiques ». Mais les actions en faveur du champ social se sont surtout développées à partir des années 2000 et la montée en puissance dans le débat public de la lutte contre l’exclusion. Ainsi, en 2006, la chargée des publics du champ social du musée du Louvre témoignait de l’institutionnalisation croissante de ces actions Pour les mécènes, faire du social c’est dans le vent, et puis c’est une priorité du gouvernement, la cohésion sociale et l’adhésion républicaine, on a encore reçu une circulaire récemment, c’est-à-dire l’insertion sociale et professionnelle qui passe par l’insertion dans la culture. On est tous concernés, toutes les institutions culturelles. […] Le musée du Louvre a été pionnier, nous générons de plus en plus d’actions dans ce domaine et ça a fait des petits partout. » C’est à la faveur d’une inquiétude proprement sociale les failles du processus d’intégration, venue rejoindre une ambition plus ancienne de démocratiser l’accès aux équipements culturels Montoya, 2009, que les actions en faveur du champ social se sont développées dans les institutions culturelles. Ainsi, en 2005, sous l’égide du ministère de la Culture, la mission Vivre ensemble » était créée, instituant au sein des chargés de relations avec le public un espace de réflexion autour de l’accueil des publics dits spécifiques. Les dispositifs d’accueil des publics du champ social existent désormais, qu’il s’agisse d’actions minutieuses menées avec un petit groupe de personnes sur du long terme ou de réformes structurelles des conditions pratiques d’accueil de ces groupes, rendus visibles par la lettre de la mission Vivre ensemble9 » gratuité pour les allocataires des minimas sociaux lorsqu’elle n’était pas déjà en place, accès au droit de parole » et formation gratuite à la médiation dans ces institutions et pour les travailleurs sociaux désirant amener leurs groupes d’usagers. Cette offre s’accompagne parfois, de façon variable selon les institutions, d’une recherche volontariste de groupes et de structures issus du champ social démarchage, publicité, etc.. Malgré cela, et parallèlement à la persistance de dispositifs locaux particulièrement actifs auprès du champ social10, les actions volontaristes en faveur de ces publics demeurent marginales dans l’ensemble des activités des services de publics des institutions culturelles Montoya, 2009. Des initiatives éparses » prennent place dans un quasi-vide institutionnel » Rouxel, 2001. Si une poignée d’institutions s’est dotée d’un poste de chargés des publics du champ social, dans l’immense majorité des structures culturelles, y compris parmi celles dotées des moyens les plus importants, les publics dits spécifiques », ou du champ social » ne viennent désigner qu’un modeste sous-ensemble d’actions ciblées, au milieu d’un ensemble beaucoup plus vaste d’actions pour le champ scolaire, les groupes » comités d’entreprises, associations, groupes d’amis ou le mal nommé tout public ». La faiblesse des moyens consacrés à ces actions explique peut-être l’emploi d’un lexique flou et euphémisant, propre au secteur culturel les travailleurs sociaux n’utilisent pas ces termes pour qualifier le public du travail social champ social » cf. supra, publics empêchés » pour ne pas entrer dans le détail des obstacles matériels, symboliques, sociaux à l’accès aux équipements culturels ou spécifiques » expression sans doute la plus problématique, qui accroît l’effet de stigmatisation et d’amalgame de populations dotées de caractéristiques sociales extrêmement diverses. 21Mais ces initiatives demeurent relativement récentes et limitées. Au sein des institutions culturelles, le développement de ces actions ne va pas de soi, notamment lorsqu’il s’agit pour les chargés de publics de convaincre leurs collègues, la direction, les conférenciers ou les agents d’accueil de la nécessité de mettre en place des actions spécifiques pour accueillir ces groupes. D’après une chargée des publics du champ social d’un musée parisien, il y a une peur de la part des conférenciers » C’est comme les personnes handicapées… Est-ce qu’on va vers elles en leur donnant de l’aide, ou alors est-ce qu’on reste là et on ne sait pas quoi faire, quand on voit les femmes arriver en boubous, les femmes voilées ou les femmes avec une dégaine pas possible, c’est pas évident. L’idée c’est d’assouplir la relation et de bien se connaître les uns les autres. […] Alors c’est très modeste, je crois qu’il n’est pas question de faire ce travail autrement qu’humblement. » Le chargé des publics du champ social d’un établissement pluridisciplinaire parisien témoigne d’une autre difficulté, très souvent évoquée par les acteurs sociaux ou culturels engagés dans ces actions Au début, il y avait un peu une habitude qu’ont beaucoup de lieux culturels de dire “ce spectacle, ça marche pas du tout, tiens, tu n’as pas du pauvre pour la remplir ?”, donc les groupes avaient la chance d’aller voir des films en iranien non sous-titrés, des trucs qui sont quand même super inaccessibles. » Une chargée des relations publiques d’un festival pluridisciplinaire parisien évoquait quant à elle la dimension singulière et personnelle des actions menées auprès du public du champ social J’ai remplacé quelqu’un qui était plus protocole, qui s’occupait plus d’envoyer des invitations […], mais cette chose de médiation culturelle n’existait pas, on n’avait pas l’habitude de faire des choses comme ça. » Une chargée des publics disait l’ambivalence des actions de formation des agents d’accueil dans les musées J’ai toute une action vers le personnel du musée pour changer le regard de toutes les personnes qui travaillent au musée pour accueillir un public, je n’aime pas le mot, mais “spécifique”, qui n’a pas les codes pour se repérer dans un lieu, parce qu’un musée c’est contraignant, on ne court pas, on ne peut pas manger, on ne peut pas boire, on ne touche pas les œuvres, quand on est au musée, on ne vient pas au Carrefour, on n’est pas chez Virgin, mais la frontière est très fine. » Public spécifique » qui ne doit pas être considéré comme tel tout en étant éduqué à la visite l’accueil du public du champ social amène les chargés de relations publiques à développer leurs actions sur une ligne d’équilibre fragile, entre prise en compte de leurs spécificités et défense de leurs droits à être accueillis comme tout le monde au sein des institutions. 22Ces tensions sont également visibles lorsqu’on accompagne les structures du champ social dans ce type de sortie. Accompagnant un groupe d’alphabétisation durant la visite d’un grand musée d’art moderne parisien, nous avions été surpris de voir le groupe que nous accompagnions être fondu, pour les besoins de la visite, avec un groupe hétéroclite de personnes envoyées par des structures de travail social. La visite fut malaisée, autant pour les visiteurs qui ne se connaissaient pas et s’interrogeaient sur les raisons de ce regroupement que pour la conférencière, qui nous le confirma par la suite. Aux dires des travailleurs sociaux, et des agents de Cultures du Cœur, l’accueil du public du champ social par les structures culturelles ne va pas de soi les regards peuvent être sources de tensions qu’il s’agit de déjouer, de prévenir ou d’accepter. 11 Le Monde, 31 janvier 2013, Rollot Catherine, Exclusion d’une famille du musée d’Orsay Le minist ... 23Le samedi 26 janvier 2013, une famille accompagnée par ATD Quart Monde était expulsée du musée d’Orsay. Selon la presse, qui s’était largement fait l’écho de cet incident, le personnel du musée, alerté par des visiteurs gênés par la mauvaise odeur d’un enfant malade, aurait demandé à la famille de quitter les lieux. Les membres d’ATD Quart Monde ont de leur côté vu dans cette exclusion le fruit d’une discrimination sociale ordinaire. Selon un membre de l’association, cet événement montre ce que subissent les plus pauvres au quotidien, cette discrimination qui fait que, quand on porte la grande pauvreté sur son visage, on n’est pas traité de la même façon11 ». Exceptionnel et particulièrement médiatisé, cet événement fait écho aux discours des salariés de Cultures du Cœur sur les résistances et les difficultés à accueillir le public du champ social. Certains services de publics refusent de travailler avec Cultures du Cœur au nom d’une opposition de principe à la gratuité, mais il arrive que ce refus soit formulé au nom de problèmes de comportements, de bonne tenue, de respect des horaires, attribués à ces publics. Il suffit qu’il y ait un incident dans un théâtre pour que le partenariat cesse. Par exemple, on avait eu des personnes qui étaient montées sur scène pour insulter des comédiens à Bastille par exemple. […] On a eu un incident, c’est une dame qui est venue avec un enfant, alors qu’elle était ivre. On a eu aussi une personne ivre au guichet Montparnasse la semaine dernière. Ça n’a pas remis en cause le partenariat, mais les structures culturelles appellent tout de suite. On peut très bien comprendre la structure sociale qui est déçue et la structure culturelle qui a peur que ça se reproduise. Et nous, on ne peut pas garantir non plus que ça ne se reproduira jamais. Donc les deux positions se défendent totalement », témoigne la personne responsable des partenariats à Cultures du Cœur. Une autre fait le constat d’un déséquilibre de pouvoir entre le culturel et le social dans le dispositif Cultures du Cœur », car l’association est acculée à offrir beaucoup de places [mais] les structures culturelles, c’est selon leur bon vouloir. » 24Parfois justifiés par le récit d’événements particuliers et rarissimes un homme en situation d’ébriété dans le hall du théâtre qui l’accueillait par exemple, ou par la mise en exergue de comportements dont il n’est pas sûr qu’ils soient le monopole des publics issus du champ social comme les retards ou le fait de ne pas honorer les invitations, une partie de ces refus pour les sorties de groupe s’abritent derrière des discours généraux qui cachent mal le peu d’expérience des services de publics vis-à-vis de ceux qu’ils qualifient d’ atypiques ». Ces refus et ces résistances sont perçus comme d’autant plus scandaleux qu’ils sont de moins en moins nombreux. Du côté des travailleurs sociaux, ce sont le caractère stigmatisant des formes d’accueil, le manque de formation des salariés des institutions culturelles à la spécificité des publics du champ social qui viennent révéler le décalage entre d’une part les ambitions et les discours relatifs à l’accueil de ce public, et d’autre part la réalité plus ambivalente des actions menées au sein des institutions. Ils sont bien accueillis, mais on sent quand même […] quand on voit leur dégaine, que si nous, on ne recadre pas, les conférenciers peuvent réagir. » Malika, formatrice référente dans une École de la deuxième chance. Chaque fois que je vais au théâtre avec eux, le problème ce n’est pas les sorties, mais [c’est] dans le regard des autres et c’est terrible ça. […] C’est très violent. Le public des théâtres parisiens, des salles d’expo se disent que ce n’est pas la place de ces jeunes, et quand ils sont là, ils détonnent. » Michel, éducateur spécialisé dans un service d’hébergement et d’activités de jour. 25L’engagement limité des moyens engagés par les institutions culturelles pour accueillir ces publics s’explique aisément. Pour des raisons d’organisation, les services de publics se sont géné- ralement constitués autour d’une double mission, de communi- cation et d’accueil d’une part, et, dans une moindre mesure, de conquête de nouveaux publics d’autre part. Ceux-ci se recru- taient aisément parmi des groupes déjà constitués, auprès de comités d’entreprises ou d’établissements scolaires. Si les comi- tés d’entreprise sont aujourd’hui des relais moins importants, le champ scolaire est devenu le principal destinataire des activités des services de relations avec le public. L’hétérogénéité, la diver- sité et le caractère anomique des publics du champ social ont empêché de les constituer en groupes aisément recrutables pour les services de publics. Au musée du Louvre, par exemple la création d’un poste de chargé de ces publics a été associée initialement à celui du public handicapé Nous appartenons à la même unité, parce que le public handicapé et le public du champ social ont en commun de ne pas avoir d’autonomie ; que ce soit pour des raisons physiques ou pour des raisons financières, il y a des freins à la visite. » Par ailleurs, le recrutement des chargés de relations publiques et d’une manière générale des agents d’institutions culturelles dans la classe moyenne Dubois, 2013 ne les prédispose ni à connaître le secteur du travail social ni à en comprendre les ressorts ou la diversité. Les chargés de publics du champ social » revendiquent souvent une fibre sociale particulièrement forte et précoce, souvent héritée d’un engagement familial dans le social ou les activités caritatives Montoya, 2009. Les enquêtes menées sur ces projets culturels nous amènent à émettre une dernière hypothèse explicative du faible engagement des acteurs culturels dans ce secteur les différentes difficultés sociales auxquelles sont confrontés les individus concernés par ces actions ont des effets directs sur les modes d’engagement, de présence, et sur la nature des interactions au sein des groupes mobilisés. L’observation de ces sorties montre l’état d’anomie manifeste nombreuses absences, retards, abandons, difficultés à échanger, etc. de ces groupes souvent faiblement reliés entre eux, faiblement tenus, si ce n’est par un travail social attentif à pallier la précarité de ces engagements. 26Pourtant, quel que soit le caractère parcimonieux de l’engagement des institutions culturelles en la matière, les enquêtes de terrain montrent que les effets de ces actions sur les publics atypiques sont manifestes et mériteraient d’être examinés par les sociologues de la culture. Alors que les médiateurs culturels ont largement assimilé les leçons de la sociologie critique Montoya, 2012 quant aux effets d’imposition et de domination symbolique des établissements culturels Bourdieu & Darbel, 1966, l’observation des sorties culturelles menées par les travailleurs sociaux et les entretiens réalisés avec les participants font plutôt apparaître des formes de revalorisations sociales propres à la sortie dans des lieux culturels prestigieux Moi, j’aime beaucoup les grands monuments, quand c’est grand, c’est beau. Versailles c’était magnifique. J’aime bien quand on peut connaître l’histoire. On se dit il y a eu des rois, des reines, et maintenant c’est nous [qui] marchons là. Aujourd’hui aussi [après une sortie à l’Opéra garnier], c’était magnifique. » Fréquentant régulièrement un centre social d’une ville de Seine-Saint-Denis, cette mère de famille algérienne est une fidèle des sorties culturelles organisées par l’axe famille » du centre social. Comme beaucoup d’autres participants, elle évoque en termes extrêmement positifs ces sorties culturelles qui permettent une distraction d’autant plus marquante que l’institution visitée resplendit des ors de la monarchie Versailles, de l’Empire ou de la République. C’est souvent la double dimension patrimoniale et monumentale impressionnante visuellement de ces sorties qui constitue le cœur des expériences mises en avant par ces participants. En cela, ces publics ne sont pas très différents des touristes qui visitent Paris par millions chaque année. De façon plus significative encore, la joie », la fierté » souvent évoquées dans les entretiens menés avec les participants à ces sorties contrastent significativement avec le tableau dressé par une sociologie attentive à dénoncer les effets d’intimidation sociale des institutions culturelles. 27Les chargés de publics dans les institutions culturelles sont les premiers témoins, avec les travailleurs sociaux, des effets de revalorisation statutaire de ces projets. Le beau répare […], on le voit sans cesse dans les groupes », dit la chargée des publics d’un grand musée parisien. C’est magique, quand on voit comme la parole se libère, t’es crevée et tout d’un coup il se passe quelque chose, il y a une rencontre », dit une autre. Certains mettent en avant l’apport de ces rencontres pour les artistes eux-mêmes Je suis persuadé qu’il faut travailler avec le terrain et les artistes quand ils sortent des rencontres et qu’ils me disent “c’était super riche, peut-être qu’on va l’utiliser dans d’autres spectacles”, c’est vrai que ça va dans les deux sens, la richesse du terrain influe aussi sur l’artistique et sur la manière de monter un spectacle. » Olivier, chargé des publics du champ social dans un établissement pluridisciplinaire parisien. De nombreux témoignages évoquent la prise de confiance, la restauration de l’estime de soi, la libération de formes d’expression provoquées par l’engagement dans les projets menés avec les institutions culturelles Il y a un effet de groupe aussi, l’effet du groupe c’est qu’on est tous ensemble à faire la même chose en même temps, et ça solidarise et ça nous met dans une position de “on n’est pas en ce moment en train de penser à nos douleurs”, on prend du recul, on peut parler d’autres choses que ce qui fait mal, ça c’est assez notable aussi parce qu’il y a beaucoup de personnes qui ont du mal à se décentrer […] ça a des effets de distinction, les effets de la représentation habituelle c’est-à-dire les effets de la gratification, les effets de la prestation et de la reconnaissance du public et du travail accompli, des effets très certainement sur l’envie, l’envie de refaire, c’est un déclencheur finalement ça déclenche le plaisir, le faire et le refaire autrement, refaire autrement, mais continuer. » Cet animateur d’un centre d’entraide pour personnes en situation de souffrance psychique » formule ici des effets souvent décrits ailleurs revalorisation de soi, regain d’intérêt pour l’action, mise à distance de la souffrance ordinaire, etc. Là encore, l’ampleur des effets décrits par les travailleurs sociaux contraste avec l’invisibilité ordinaire de ces projets et la relative modestie de leur place dans le travail des services de publics des institutions culturelles. Peu repérées jusqu’ici par les sociologues, objet d’une attention limitée au sein des institutions culturelles, ces actions sont sans cesse réévaluées, fragilisées par leur dimension circonscrite C’est vrai qu’on développe des coûts pas possibles pour des tout petits groupes de six personnes, c’est vrai qu’en termes de coûts c’est très très dur de faire intervenir des gens. Est-ce que c’est légitime ou est-ce qu’on n’est pas en train de se planter et d’oublier plein d’autres gens ? » Olivier, chargé des publics du champ social dans un établissement pluridisciplinaire parisien. Conclusion 28Le travail partenarial entre les établissements culturels et médico-sociaux, par l’entremise d’une association comme Cultures du Cœur, nous apparaît doublement paradoxal du côté du travail social, il va à l’encontre de l’emprise grandissante d’un social de gestion » ; du côté des établissements culturels, il est empreint d’ambiguïté tant son efficacité avérée en termes de revalorisation, d’ouverture et d’assouplissement des interactions sociales est contrecarrée par le caractère limité des moyens qui y sont consacrés et son manque de visibilité. C’est d’ailleurs l’un des intérêts de la formation à la médiation culturelle que de mettre en échec les modes de catégorisation empreints de légitimisme culturel et les présupposés discréditant des hexis et ethos non conventionnels. 29Nous ne soutenons pas que de telles tensions soient généralisables à l’ensemble des institutions culturelles impliquées auprès des publics du champ social. Les dispositifs et partenariats proposés par Cultures du Cœur révèlent néanmoins de possibles écueils et freins aux processus d’émancipation et d’intégration par la culture. Ce qui nous renvoie de nouveau au concept de paradoxe », dans le sens étymologique du terme cette enquête montre qu’il demeure des pratiques, des représentations, des logiques d’action et des vécus qui vont à l’encontre de ce qui semble désormais aller de soi dans de multiples institutions culturelles et établissements sociaux. 30De nouvelles pistes de recherches se dessinent alors dans les champs de la psychodynamique du travail Dejours, 1998 et de la clinique de l’activité Clot, 1995, on peut interpréter ce paradoxe comme la manifestation d’un décalage irréductible, potentiellement générateur de souffrance du côté des professionnels comme des usagers, entre une organisation du travail partenarial et de médiation prescrite et l’organisation réelle de ce travail ce qui vient résister à sa formalisation, sa maîtrise, ce qui met en échec les objectifs visés, compte tenu notamment des moyens disponibles, des imprévus ou encore de la complexité propre aux métiers de la relation. Par ailleurs, on peut se demander si l’accueil des publics du champ social ne se traduit pas sous la forme d’une injonction paradoxale Bateson, 2008, puisque les travailleurs culturels doivent satisfaire des publics spécifiques, dans des lieux qui sont supposés accueillir un public de plus en plus commun tout en restant hors du commun. Lintroduction du pass sanitaire depuis le 9 août 2021 a permis d’alléger les règles sanitaires au sein des EHPAD. Les activités collectives, les sorties, les visites des familles, au sein des EHPAD et dans les établissements d’accueil des personnes en situation de handicap font l’objet d’un nouveau protocole sanitaire qui a été diffusé le 10 août 2021 par le Depuis l'instauration du confinement, les déplacements des Français sont strictement encadrés. A l'occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme, le chef de l'Etat avait annoncé un assouplissement qui ne concerne pas uniquement les autistes. "On a des gens qui ont des troubles du comportement, d'autres frappés du syndrome du spectre autistique pour qui le moindre bouleversement devient un véritable problème. Ce qu'il y a à craindre dans la situation actuelle, si le confinement se poursuit, c'est des phénomènes de décompensation, que leur équilibre psychique soit rompu", s'alarmait le 24 mars dernier Thierry Matthieu, le président de l'ADAPEI Association départementale de parents et d'amis des personnes handicapées mentales de l'Orne. Une semaine plus tard, le cri d'alarme lancé par plusieurs associations était entendu par le chef de l'Etat. À ce sujet, la rédaction vous recommande Le jeudi 2 avril, à l'occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme, le président de la République annonçait un assouplissement des mesures de confinement. "Je sais que vous ne voulez qu'une seule chose qu'on vous rende votre vie d'avant", déclarait ainsi Emmanuel Macron dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, "pour certains d'entre vous, rester enfermé chez soi est une épreuve". À ce sujet, la rédaction vous recommande Pas de limite de temps et de distance Concrètement, les limites de temps 1 heure et de distance 1 kilomètre du domicile ne sont plus imposées, non seulement pour les autistes mais aussi pour toutes les personne qui "rencontrent une aggravation de leurs troubles du fait du confinement", avait plus tard précisé Claire Compagnon, la déléguée interministérielle à l’autisme et aux troubles du neuro-développement, soit des personnes souffrant de troubles psychiques, de déficiences intellectuelles et de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité. Un handicap moteur seul ne suffit pas pour bénéficier de cette "dérogation". Cette mesure s'applique également aux accompagnants.COVID19 Conditions de sortie des personnes en situation de handicap et de leur accompagnant assouplies ✔⚠ Cette mesure ne fait pas l'objet d'une attestation dédiée• Remplissez toujours l'attestation dérogatoire de déplacement• Respectez les gestes barrières Handicap_gouv handicap_gouv April 12, 2020 Un assouplissement mais des règles à respecterCes sorties doivent bien évidemment se dérouler dans les respect des gestes barrières. Les personnes concernées doivent être munies d'une attestation de déplacement sur laquelle sera cochée la case "Déplacements brefs". Une version adaptée aux personnes handicapées a été mise en ligne fin de déplacement simplifiéeIl faudra également se munir d'un document attestant de son handicap attestation de MDPH Maison Départementale des Personnes Handicapéescarte d'invaliditéune copie du projet personnalisé de scolarisation PPSune copie du projet d’accompagnement personnalisé PAPun certificat médical justifiant de la nécessité de sortir Les accompagnants doivent eux aussi se munir d'une attestation, l'attestation dérogatoire habituelle s'il s'agit d'un proche, d'un membre de la famille, une attestion professionnelle de déplacement s'il s'agit d'un "soignant". Comme le souligne le secrétariat d'Etat aux personnes handicapées, cette mesure d'assouplissement n'a fait l'objet d'aucune attestation dédiée "mais consigne est donnée aux préfets et aux forces de l’ordre d’une prise en compte spécifique." Leconfort, le calme et la sûreté des mouvements découlant d’une attitude ajustée aux nécessités et au contexte de la situation incitent la personne aidée à être rassurée, détendue et plus participante. 1 - La communication des personnes en situation de handicap sévère : les prérequis fondateurs de l’aptitude à communiquer Le but de cette opération est de pouvoir proposer à des personnes en situation de handicap quels que soient leur âge ou leur problématique de pouvoir avoir accès à des espaces naturels préservés et aménagés de manière sécurisée, les sorties étant encadrées ou pas par des animateurs permettant d’enrichir la découverte par des connaissances plus étendues. Guide pour l'accessibilité dans les espaces naturels Contexte La protection de la nature passe par la sensibilisation du grand public et l’accès à des activités de découverte. Celles-ci sont cependant rarement accessibles à tous les publics sans exception, y compris les personnes en situation de handicap, quel qu’il soit. C’est pourquoi la LPO PACA met en place une réflexion globale et concertée sur le thème de l’accessibilité des espaces naturels et propose parallèlement des activités de découverte de la nature accessibles à tous et étayées par un matériel pédagogique approprié. Objectifs Ces animations nature ont pour objectif de permettre aux personnes en situation de handicap de Se trouver en contact direct avec la nature et découvrir la beauté des paysages, de la faune et de la flore. Se responsabiliser et prendre confiance en soi, vaincre l’appréhension. Se sentir autonome dans ses déplacements, se dépasser sur le plan physique dans un climat affectif rassurant et un cadre sécurisé. Utiliser ses sens et faire travailler la mémoire par des acquisitions nouvelles. Public Le public concerné est constitué de toutes les personnes en situation de handicap, physique ou mental, provisoire ou définitif, seules ou en institution ; les personnes âgées, les femmes enceintes, les personnes accompagnées de très jeunes enfants en poussette peuvent également être intéressées par les activités proposées et l’aménagement sécurisé des sites. Nombre approximatif de personnes bénéficiaires Les sorties et animations peuvent concerner des groupes allant jusqu’à 12 personnes et peuvent être programmées à plusieurs reprises au cours de l’année, ce qui permet de découvrir des paysages et écosystèmes différents ou d’observer le même milieu à différentes saisons de l’année. Moyens Les sorties sont généralement encadrées par un animateur professionnel, mais peuvent selon les sites et moyens être encadrées par des animateurs bénévoles. Les accompagnateurs de groupe et éducateurs sont toujours les bienvenus pour rester à la disposition des participants en cas de besoin spécifique. Tous les animateurs de la LPO PACA sont formés à l’accueil de tous les publics sans exception et la personne responsable de ce programme est éducatrice spécialisée. Outils Du matériel d’observation ainsi que du matériel pédagogique adapté sont mis à la disposition des participants. Déroulement des animations Nous vous demandons de prendre contact au préalable de toute sortie avec nos animateurs référents. Des adaptations peuvent être prévues au cas par cas selon les sites, le public et les attentes. Les calendriers des animateurs étant fort chargés en période printanière, nous vous demandons de prévoir vos sorties et animations environ 3 mois au préalable. La période automnale est une bonne période pour programmer des sorties de découverte et des animations nature pour tous. Indicateurs et méthode d'évaluation Une fiche d’évaluation des animations est remise lors de ces dernières et sera à remplir par les participants pour obtenir un retour de la mise en œuvre des animations. Nous sommes à l’écoute des bénéficiaires et l’objet de l’évaluation est de proposer des correctifs éventuels dans la mise en œuvre des animations. Perspectives Travailler en concertation avec les gestionnaires d’espaces naturels pour rendre plus de sites accessibles et proposer davantage d’animations à tous les complètement accessible le site des Salins d’Hyères et d’autres sites gérés par la LPO PACAProposer une offre de séjour adapté » avec plusieurs activités et une possibilité d’hébergementDévelopper les relations avec les associations et établissements accueillant des personnes en situation de handicap pour encourager de tels projets. Lieu de réalisation Les animations peuvent avoir lieu sur n’importe quel site adapté de la région PACA. Une liste non exhaustive des sites pouvant vous accueillir est citée ci-après. Dans le Var Sites accessibles gérés par l’ONF - Tél 04 98 01 32 50 - Sentier de randonnée de la Voie Royale Massif de la Ste Baume 1300m à plat chemin forestier ombragé Sentier de randonnée les Balcons du Cap Roux Massif de l’Esterel St Raphael 2600m aller-retour- 150 derniers m à 3% découverte des paysages côtiers Sentier de randonnée le Malpey Massif de l’Esterel St Raphael 1200m descente 600m à 4% puis montée 600m à 4% Sentier de randonnée de Roussivau - Massif de l’Esterel St Raphaël 2400m dont 200 premiers m à 5% et 400 derniers à 3% Dans le Vaucluse Observatoire sirene à Lagarde d’Apt – Contact 04 90 75 04 17 à partir de 14h – - Plan d’eau de la Riaille à Apt - – Contact 08 99 65 13 95 – - Jardin des couleurs à Lauris - – Contact 04 90 08 40 48 – Dans les Bouches du Rhône Domaine de la Capelière à Salins de Giraud en Arles – Contact 04 90 97 00 97 – - Balade Bimont-Bibemus à Aix-en-Provence - – Contact 04 42 64 60 90 – - Balade Patafloux-Barlatier-Les Paluns à Chateauneuf-les-Martigues - – Contact 04 42 76 89 38 – Dans les Alpes de Haute Provence Riez le long du Colostre 1h ; 3km ; sanitaires adaptées place Maxime Javelly, départ du pré de foire Dans les Hautes Alpes Sentier d’interprétation de la Vallouise et tour du lac de Saint-Appolinaire Parc national des Ecrins Parc naturel régional du Queyras Dans les Alpes-Maritimes Parc du lac du Broc parcours ludo-sportif accessibleet Parc de la Grande Corniche – accès Personnes à Mobilité Réduite pour la Maison de la Nature – contact CG 06 - Parcours Bouillides à Valbonne multihandicap- Contact Ariane Sznaper, resp service environnement de la Ville de Valbonne D'autres sites vous sont proposés, avec une description détaillée, dans la liste ci-dessous Objet: Mesures d'assouplissement à la suite de la vaccination des . résidents et des membres du personnel. Madame, Monsieur, Les Services résidentiels et d'accueil de jour pour personnes en situation de handicap et plus largement « les institutions collectives de soins » font partie de la phase 1A du programme de vaccination.
Le chantier de la simplification des MDPH maisons départementales des personnes handicapées connaît une nouvelle avancée avec un décret du 2 avril 2021 relatif au certificat médical joint à une demande déposée auprès d’une MDPH. Celui-ci porte en effet de six mois à un an la durée de validité de ce certificat […] La bonne rédaction d’un mandat de protection future pour autrui ne s’improvise pas. Cela concerne les parents qui souhaitent organiser, à l’avance, la défense des intérêts de leur enfant handicapé. Conseils d’un expert pour déjouer les pièges… Nombre de visites 1 166 Revalorisation, conditions d’accès, plafonds Le point sur les changements en matière de prestations versées par les CAF – Caisses d’allocations familiales – à compter du mois d’avril 2021. Nombre de visites 1 192 Pour tenter d’endiguer l’épidémie de Covid-19, le président de la République a annoncé, le 31 mars, de nouvelles mesures. Sur tout le territoire, les écoles seront fermées pour trois à quatre semaines à compter du 5 avril. Les établissements et services médico-sociaux ESMS qui accueillent des enfants handicapés, quant à eux, resteront […] Dans le cadre de la crise sanitaire liée à la Covid, quelles sont les aides mises en place pour favoriser le recrutement de travailleurs handicapés ? Le plan France Relance en prévoit trois, dont le soutien à l’emploi accompagné. Nombre de visites 1 256 La rentrée 2020 sera masquée dès le collège. Mais qu’en est-il pour certains élèves en situation de handicap ? Des dérogations sont possibles sur avis médical mais la généralisation de masques transparents pourrait également simplifier les choses. Nombre de visites 641 Un arrêté publié au Journal officiel du 2 août 2020 précise les missions et les modalités de désignation des AESH référents accompagnants d’élèves en situation de handicap. Cette catégorie particulière d’AESH a été créée par la loi du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance pour fournir à d’autres accompagnants […] Le 26 août, le Premier ministre et la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées ont annoncé une enveloppe globale de 100 millions d’euros pour soutenir l’emploi des personnes en situation de handicap dans le secteur privé. Nombre de visites 754 Dans une lettre ouverte adressée à plusieurs ministres, une quinzaine d’associations appellent à rester vigilant sur certains aspects du déploiement de l’habitat accompagné, partagé et inclus dans la vie locale API. Le document souligne l’importance de la dimension collective et participative de ce nouveau modèle, qui doit permettre de vivre […] Début 2021, la prestation de compensation du handicap PCH devrait intégrer l’aide à la parentalité. Une mesure attendue de longue date par les associations. Pour autant, faute de formations, la parentalité des personnes en situation de handicap fait encore l’objet de réticences, de suspicions et de méconnaissance de la part […] Dans son rapport thématique rendu public le 23 juillet, l’inspection générale des affaires sociales propose trois scénarios possibles pour les années à venir en matière d’emploi des personnes handicapées. Du simple aménagement des dispositifs actuels à un changement complet de modèle, l’éventail des propositions est large. Nombre de visites 540 La formation du premier gouvernement Castex a livré ses premiers enseignements. L’ordre protocolaire égrené depuis le perron de l’Elysée témoigne que la question sociale risque de ne pas être au premier rang des préoccupations des deux dernières années de mandat d’Emmanuel Macron. Nombre de visites 446 Le décret n° 2020-809 du 29 juin 2020, publié au Journal officiel le mardi 30 juin, pose les conditions pour que les bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés AAH, qui n’exercent pas d’activité professionnelle, se voient attribuer leur pension retraite à l’âge légal de manière automatique. Nombre de visites […] Dérogations aux sorties, visites en établissements, accès au répit retour à l’école… Des mesures spécifiques complémentaires sont prises par le gouvernement pour accompagner les personnes handicapées dans la phase de déconfinement. En détails… Nombre de visites 435 Les élèves handicapés seront prioritaires. Les accueils de jour des structures médico-sociales vont rouvrir leurs portes. Les Ésat accueilleront dès cette semaine les travailleurs volontaires. Les salariés à risque ainsi que ceux cohabitant avec une personne à risque continueront à bénéficier du chômage partiel. Nombre de visites 554 Mise en ligne ce 27 avril, une circulaire détaille et approfondit les mesures exceptionnelles introduites par l’ordonnance du 25 mars 2020 relative aux adaptations des règles d’organisation et de fonctionnement des établissements et services sociaux et médicosociaux ESSMS. Elle précise les modalités de mise en œuvre des nombreux assouplissement, notamment […] Deux ordonnances du 25 mars 2020 apportent des modifications importantes pour les établissements de soins et, surtout, pour les établissements et services sociaux et médicosociaux ESMS. La première ordonnance met en place la garantie de financement des établissements de santé, tandis que la seconde procède à une adaptation en profondeur […] L’une des ordonnances publiées ce 26 mars procède à la prolongation des droits ouverts sur certaines prestations complémentaire santé solidaire, AME et prévoit une avance sur droits pour deux minima sociaux le RSA et l’AAH. Ainsi, en matière de handicap, qu’une prolongation pour six mois de l’accord de la CDAPH […] La CNSA publie une étude sur l’évolution des recours contre les décisions des maisons départementales des personnes handicapées MDPH. Les recours contentieux ont reculé de 10,3%en 2018, tandis que les recours gracieux se sont stabilisés +0,3%. Les écarts entre départements restent toutefois très importants. Nombre de visites 471 Les prestations sociales nécessitant des déclarations de ressources régulières pour y avoir droit, telles que le RSA, l’allocation adulte handicapé AAH ou les aides au logement, seront versées automatiquement aux allocataires “dans l’incapacité” d’actualiser leur situation à cause de l’épidémie de coronavirus, a annoncé vendredi le gouvernement. Nombre de visites […] Navigation dans les articles
Elleaccompagne la reprise et répond aux besoins des entreprises et des personnes en situation de handicap, salariées, en recherche d’un emploi ou entrepreneur. Ainsi, l’Agefiph a mis en place, 10 mesures exceptionnelles et mobilise 23 millions d’euros à cet effet. Ces mesures sont valables depuis le 13 mars 2020 et même depuis le 1er mars en Grand Est.
Handicap et COVID-19 Adaptation des règles de confinement aux personnes handicapées Adaptation de l’obligation d’attestation pour le handicap visuel L’attestation de déplacement dérogatoire n’est pas nécessaire, à titre exceptionnel, pour les personnes aveugles ou malvoyantes, sous condition de présenter une carte d’invalidité ou un document justifiant d’un tel handicap. Par ailleurs, si vous êtes accompagné d’un auxiliaire de vie à domicile, ce dernier devra disposer d’une dérogation professionnelle de déplacement. L’Elysée annonce un assouplissement des règles de confinement pour les personnes vivant avec des troubles du spectre de l’autisme et la mise en ligne prochaine d’un modèle d’attestation spécifique et leurs accompagnants. Attention, cette mesure ne faisant pas l’objet d’une attestation dédiée, ces personnes doivent donc toujours remplir et avoir sur elles l’attestation habituelle dérogatoire de déplacement. Les ressources numériques disponibles Mise en ligne par le Secrétariat d’Etat chargé des Personnes handicapées d’une plateforme rassemblant les initiatives solidaires du territoire et des parcours selon que l’on propose une action solidaire, une personne ayant besoin d’aide ou une personne volontaire pour apporter son aide. b3Wp5s. 398 63 155 159 94 420 489 75 422

assouplissements des sorties des personnes en situation de handicap