Non l'Europe n'a pas Ă  ĂȘtre un bouc Ă©missaire; l'Europe, elle est ce que l'on a dĂ©cidĂ© d'en faire. C'est le fruit de dizaines d'annĂ©es de nĂ©gociations et d'avancĂ©es collectives. Une carte blanche de Vincent Laborderie, politologue UCLouvainLe dernier Codeco devait ĂȘtre celui d’une levĂ©e partielle des contraintes liĂ©es Ă  la lutte contre le Covid19. Mais, outre la fin du port du masque en Flandre, il fut en rĂ©alitĂ© marquĂ© par la dĂ©claration d’Alexander de Croo Ă  l’encontre des non-vaccinĂ©s "Cette Ă©pidĂ©mie est en train de devenir une Ă©pidĂ©mie de personnes non vaccinĂ©es. On rassemble aujourd'hui dans les soins intensifs des personnes qui ne sont pas vaccinĂ©es. Ce n'est pas acceptable. Ces personnes mettent en danger d'autres personnes".Les mots sont lourds, en particulier venant d'un Premier ministre censĂ© reprĂ©senter tous les Belges mais qui, ce jour-lĂ , a dĂ©cidĂ© de pointer du doigt nos compatriotes qui n'ont pas fait le choix de la vaccination. À l'entendre, les non-vaccinĂ©s seraient devenus les vecteurs quasi uniques de l'Ă©pidĂ©mie et donc les responsables de la prolongation de la crise. Comme l'a rappelĂ© Yves Coppieters dans ces colonnes, cette vision n'a aucun fondement scientifique. Ce discours anti-nonvax » semble pourtant largement partagĂ© par nos dirigeants. Ainsi, Elio Di Rupo appelait tout rĂ©cemment les non-vaccinĂ©s Ă  faire leur examen de conscience » et Ă  mesurer les consĂ©quences de leur inaction », alors que Conner Rousseau leur reprochait, il y a dĂ©jĂ  quelques semaines, leur danger de la discriminationCes dĂ©clarations se dĂ©ploient dans un contexte particulier qui voit les cas de discriminations envers les non-vaccinĂ©s se multiplier dans les milieux les plus divers. On a ainsi vu une entreprise sĂ©parer les salariĂ©s selon leur statut vaccinal ou, plus frĂ©quemment, des Ă©coles prĂ©voir de rĂ©server certaines activitĂ©s aux Ă©lĂšves vaccinĂ©s tout en mettant la pression sur les autres. Pour mĂ©moire, Unia, l’organisme interfĂ©dĂ©ral chargĂ© des luttes contre les discriminations, a eu l’occasion de rappeler que refuser un service sur base du statut vaccinal constitue bien une Ă  cela, se tenaient les discussions autour de l’extension du Covid Safe Ticket Ă  Bruxelles et en Wallonie. Les deux phĂ©nomĂšnes sont bien sĂ»r liĂ©s. Aux pouvoirs publics s’interrogeant ouvertement sur la meilleure maniĂšre de contraindre les non-vaccinĂ©s Ă  franchir le pas, rĂ©pondent des citoyens persuadĂ©s d’assurer la sĂ©curitĂ© de tous en excluant ces mĂȘmes non-vaccinĂ©s jugĂ©s dangereux, car contaminants. À ce sujet, rappelons que, malgrĂ© une croyance fort rĂ©pandue, les personnes vaccinĂ©es peuvent toujours contracter le Covid-19 et le transmettre. La vaccination ne fait que rĂ©duire cette transmission, dans des proportions qui restent toujours Ă  dĂ©terminer. L’intĂ©rĂȘt des vaccins rĂ©side plutĂŽt dans leur remarquable efficacitĂ© Ă  prĂ©venir les formes graves de la devenue notre sociĂ©tĂ©?DĂšs lors, il faut s’interroger sur la volontĂ© que manifestent certains Ă  exclure une partie de la population et Ă  la rendre responsable de la situation. Celle-ci en dit en effet long sur ce qu’est devenue notre sociĂ©tĂ© aprĂšs 18 mois d’une crise qui a, malheureusement, largement dĂ©passĂ© sa dimension non-vaccinĂ© n’est en rĂ©alitĂ© que le dernier d’une longue sĂ©rie de boucs Ă©missaires. Il a succĂ©dĂ© dans ce rĂŽle Ă  ceux qui ne respectaient pas les mesures, aux Bruxellois, aux jeunes, aux vacanciers osant revenir de l’étranger, aux rassuristes, aux Ă©tudiants, aux Wallons, aux organisateurs de lockdown parties » parfois des soirĂ©es pizza Ă  six, aux skieurs, etc. On en oublie responsable de notre malheur une minoritĂ© qui pense et agit diffĂ©remment n’a rien de nouveau. RenĂ© Girard a mĂȘme dĂ©crit le bouc Ă©missaire comme un Ă©lĂ©ment constitutif d’une sociĂ©tĂ©. Il prend d’ailleurs comme exemple dans ses travaux les Juifs du Moyen-Ăąge, accusĂ©s alors de propager les Ă©pidĂ©mies de peste. En cas de crise, certains reviennent donc aux fondamentaux. En l’espĂšce, le clivage vaccinĂ©/non vaccinĂ© est d’autant plus fort qu’il repose sur un statut mĂ©dical clair. On peut ainsi diviser la sociĂ©tĂ© en deux parties inĂ©gales avec une majoritĂ© et une minoritĂ©. La stigmatisation de cette minoritĂ© a aussi l’avantage d’épouser, dans l’esprit de certains vaccinĂ©s, cette idĂ©e vieille comme le monde selon laquelle si les autres faisaient comme soi, tous les problĂšmes seraient nouveau clivage dans notre sociĂ©tĂ©Aujourd’hui, le risque est grand de voir une division entre vaccinĂ©s et non-vaccinĂ©s s’installer durablement. Des politiques et des mĂ©dias seront tentĂ©s d’exploiter ce clivage pour rĂ©colter intentions et de vote et audience. C’est peut-ĂȘtre Ă  cette aune qu’il faut comprendre certaines dĂ©clarations expliquer aux 85% d’électeurs vaccinĂ©s que tout est de la faute des autres peut, Ă©lectoralement, rapporter est donc en place pour que se rajoutent un clivage et une nouvelle minoritĂ© dans une sociĂ©tĂ© belge dĂ©jĂ  fort situation est encore plus aiguĂ« Ă  Bruxelles, oĂč les populations pointĂ©es du doigt Ă©taient dĂ©jĂ  stigmatisĂ©es pour d’autres raisons. En plus d’ĂȘtre pauvres et d’origine Ă©trangĂšre, elles sont maintenant considĂ©rĂ©es comme responsables de la prolongation de la crise. Mais le plus souvent, le nouveau clivage traverse des groupes dĂ©jĂ  constituĂ©s. Il menace de sĂ©parer les familles, les amis, les collĂšgues de travail. On retrouvera partout des non-vaccinĂ©s, des vaccinĂ©s respectueux du choix d’autrui et d’autres qui, au contraire, penseront que les non-vaccinĂ©s sont de dangereux irresponsables qu’il faut contraindre ou exclure. On a la faiblesse de penser que l’un des rĂŽles des politiques consiste Ă  permettre aux citoyens de vivre en bonne intelligence, d’apaiser les tensions et non de les exacerber. De ce point de vue, l’extension du Covid Safe Ticket ne fera qu’aggraver la division. D’abord en la rendant visible, puisque nous serons sommĂ©s de montrer notre statut vaccinal Ă  tout bout de champ. Ensuite en excluant de fait les non-vaccinĂ©s, qui seront tentĂ©s de crĂ©er les lieux de rencontre et de culture question de l'obligation vaccinaleLe plus singulier est de voir que, tout en envoyant ces messages excluants, ces mĂȘmes politiques refusent de poser le dĂ©bat de l’obligation vaccinale. Il s’agirait pourtant d’une maniĂšre saine d’aborder le sujet. En effet de deux choses l’une soit il est autorisĂ© de ne pas ĂȘtre vaccinĂ© contre le Covid19, soit ceci est interdit car jugĂ© trop dangereux pour la sociĂ©tĂ©. Dans ce dernier cas, il faudrait alors justifier scientifiquement l’obligation objectent qu’une telle obligation serait impossible Ă  contrĂŽler. Osons une suggestion on pourrait par exemple effectuer un contrĂŽle du statut vaccinal Ă  chaque entrĂ©e dans un cafĂ©, un restaurant, une salle de sport, un hĂŽpital, etc. soit prĂ©cisĂ©ment ce que prĂ©voit le Covid Safe Ticket dans sa version Ă©tendue. VoilĂ  qui nous rĂ©vĂšle la nature de cette mesure une sĂ©rie de sanctions liĂ©es Ă  une obligation, sans que cette obligation ne soit prononcĂ©e – et donc dĂ©battue et assumĂ©e par les pouvoirs avons aujourd’hui le pire des deux mondes un harcĂšlement permanent et des contraintes croissantes Ă  l’encontre d’une partie de la population qui a fait un choix prĂ©sentĂ©, Ă  un moment, comme licite et lĂ©gitime. Tout se passe comme si, ne voulant pas assumer cette obligation, nos dirigeants comptaient sur la pression mise par tous sur les derniers rĂ©calcitrants. Mais c’est oublier les souffrances et les divisions profondes ainsi crise sanitaire finira un jour, en grande partie grĂące aux vaccins. Mais il importe de s’interroger sur la sociĂ©tĂ© que l’on laissera aprĂšs celle-ci. Et de se poser cette question fondamentale veut-on d’une sociĂ©tĂ© oĂč le discours de peur et bientĂŽt de haine envers une minoritĂ© est prĂ©sentĂ© comme scientifiquement validĂ© et politiquement lĂ©gitime ?Aux hyper-pragmatiques insensibles aux grands principes, on rappellera que l’on est toujours la minoritĂ© de quelqu’un. Et que la prochaine crise belge est dĂ©jĂ  programmĂ©e, au soir des Ă©lections fĂ©dĂ©rales prĂ©vues, au plus tard, en mai 2024. KARACHI(Reuters) - Le Pakistan a rejetĂ© mercredi les critiques des Etats-Unis lui reprochant de ne pas lutter suffisamment contre le terrorisme alors que Donald Trump a annoncĂ© lundi la poursuite de l'engagement militaire amĂ©ricain en Afghanistan. "Ils (les Etats-Unis) ne devraient pas faire du Pakistan le bouc Ă©missaire de leurs Ă©checs en Afghanistan", a dĂ©clarĂ©
Le point de vue biblique - Le bouc Ă©missaireSi vous connaissez cette expression, vous savez sans doute que le bouc Ă©missaire est un individu Ă  qui on fait porter la faute pour les autres. C’est celui que l’on dĂ©clare coupable. Cependant, vous ignorez peut-ĂȘtre que cette expression est empruntĂ©e Ă  la Bible. Voyons un peu de quoi il s’agit au juste. MĂȘme si le sujet vous apparaĂźt un peu complexe, soyez attentif jusqu’à la fin car il s’agit lĂ  d’une vĂ©ritĂ© boucs dans LĂ©vitique 167-10ll prendra les deux boucs, et il les placera devant l’Éternel, Ă  l’entrĂ©e de la tente d’assignation. Aaron jettera le sort sur les deux boucs, un sort pour l’Éternel et un sort pour Azazel. Aaron fera approcher le bouc sur lequel est tombĂ© le sort pour l’Éternel, et il l’offrira en sacrifice d’expiation. Et le bouc sur lequel est tombĂ© le sort pour Azazel sera placĂ© vivant devant l’Éternel, afin qu’il serve Ă  faire l’expiation et qu’il soit lĂąchĂ© dans le dĂ©sert pour Azazel.»Qui est donc ce Azazel?Mais qui est donc cet Azazel, me direz-vous? Sans entrer dans tous les dĂ©tails Ă©tymologiques de ce mot, disons simplement qu’en hĂ©breu, il signifie enlever. Autrement dit, ce bouc pour Azazel avait la fonction de prendre les pĂ©chĂ©s du peuple et de les enlever Ă©loigner du milieu d’eux. Ce bouc n’avait lui-mĂȘme rien fait de mal, mais il Ă©tait choisi au hasard pour porter le blĂąme de tous afin que ces derniers soient dĂ©gagĂ©s de toute accusation. Ce que l’on faisait de ce bouc, prĂ©figurait l’Ɠuvre de JĂ©sus-Christ, celui qui a portĂ© nos pĂ©chĂ©s Ă  la croix. JĂ©sus-Christ est l’agneau de Dieu qui enlĂšve Azazel le pĂ©chĂ© du monde. Voyez-vous la similitude entre le bouc Azazel qui s’enfuit au dĂ©sert avec les pĂ©chĂ©s du peuple et JĂ©sus qui, par son sacrifice, enlĂšve le pĂ©chĂ© de l’homme ?Des innocentes victimes!En tant que victimes expiatoires, le point commun entre le bouc Azazel et JĂ©sus-Christ est leur innocence. Ils sont donc ainsi des boucs semaine derniĂšre, j’assistais Ă  une confĂ©rence d’Albert Jacquard Ă  l’UniversitĂ© de Chicoutimi. Je tiens d’abord Ă  mentionner que j’admire beaucoup cet homme de sciences, l’un des rares Ă  ĂȘtre capable de se remettre lui-mĂȘme en question. Mais durant sa confĂ©rence, il a dit Ce petit bout de phrase est un argument frĂ©quemment utilisĂ© pour mettre en doute l’existence de Dieu. Cependant, derriĂšre cette habile dĂ©claration, se cache une accusation subtile adressĂ©e Ă  Dieu. À la vĂ©ritĂ©, ceux qui l’utilisent cherchent davantage Ă  accuser Dieu pour toutes les misĂšres humaines. Pourtant, il s’agit d’un drĂŽle de raisonnement puisque si on l’inverse, on pourrait affirmer que Dieu existe parce qu’il n’y a pas de misĂšre dans le Dieu existait
 Mais voyons donc!Ceux qui utilisent Ă  tort cette expression ne seraient pas plus croyants si tel Ă©tait le cas. Il s’agit plutĂŽt d’un prĂ©texte qui leur permet d’accuser Dieu d’ĂȘtre le grand responsable des malheurs de l’homme. Plus encore, c’est une façon pour l’homme de se dĂ©charger de ses responsabilitĂ©s envers les plus dĂ©munis de la sociĂ©tĂ©. Car, en fait, la misĂšre de notre monde est le rĂ©sultat de l’égocentrisme de l’homme. Par exemple, nous avons tout ce qu’il faut pour nourrir les populations qui meurent de faim dans le monde, mais nous ne voulons pas payer le prix que ça coĂ»terait. C’est notre faute et pas celle de Dieu. Nous accusons Dieu de nos propres pĂ©chĂ©s, et malgrĂ© cela, JĂ©sus-Christ a acceptĂ© de prendre le rĂŽle du coupable Ă  notre place. Il est devenu le bouc Gaudreault, pasteur de l’AssemblĂ©e ChrĂ©tienne La Bible Parle, Saguenay.
Ilsseraient coupables de ne pas faire respecter le tĂ©lĂ©travail, pire, de secrĂštement lutter contre. Ils encourageraient leurs salariĂ©s Ă  le braver et Ă  venir tout de mĂȘme dans l'entreprise
1Il y aura un centiĂšme anniversaire de L'union EuropĂ©enne", a assurĂ© le prĂ©sident de la Commission europĂ©enne Jean-Claude Juncker, lors des cĂ©lĂ©brations des 60 ans de la signature du traitĂ© de Rome, le 25 mars dernier. Une affirmation destinĂ©e sans doute Ă  conjurer les inquiĂ©tudes sur la soliditĂ© de la construction europĂ©enne... La question de la pĂ©rennitĂ© de ce grand projet d'aprĂšs-guerre se pose avec plus de gravitĂ© que jamais tant l'Union est assaillie de menaces. 2Les pĂ©rils extĂ©rieurs s'accumulent. La Russie agressive de Poutine fait ressurgir une pression militaire aux frontiĂšres de l'Union. Mais Ă  la diffĂ©rence de l'Ă©poque de la guerre froide, l'alliĂ© amĂ©ricain n'est pas au rendez-vous. Pour la premiĂšre fois, le PrĂ©sident des Etats-Unis est ouvertement hostile Ă  la construction europĂ©enne. Ce mĂȘme PrĂ©sident est dĂ©cidĂ© Ă  faire prĂ©valoir les intĂ©rĂȘts commerciaux de court terme de son pays, au risque de dĂ©clencher une escalade protectionniste. ParallĂšlement aux logiques de puissance dĂ©ployĂ©es par les grands Etats, l'Union doit aussi faire face Ă  la menace diffuse du terrorisme islamique, et aux consĂ©quences du dĂ©litement des Etats syrien, irakien et libyen, auquel elle assiste impuissante. 3Pourtant, le plus grand danger vient de l'intĂ©rieur. Ironie du calendrier quelques jours avant la cĂ©lĂ©bration du soixantiĂšme anniversaire de l'acte inaugural de la construction europĂ©enne, le Parlement de Westminster donnait son feu vert Ă  Theresa May pour entamer les nĂ©gociations du Brexit. L'Union, qui n'avait cessĂ© jusqu'Ă  prĂ©sent de s'Ă©largir, va pour la premiĂšre fois s'amputer d'un membre. 4Ce prĂ©cĂ©dent enhardit tous ceux qui voient dans l'affranchissement du "joug de Bruxelles" la solution miracle. A commencer par le Front national en France, pour qui la sortie de l'euro ouvrirait au pays les portes de la rĂ©demption Ă©conomique. 5Marine Le Pen voudrait nous faire croire que le remplacement de l'euro par un franc dĂ©prĂ©ciĂ© conduirait Ă  un sursaut productif. Rien n'est moins sĂ»r. Ce qui est certain, en revanche, c'est qu'il entraĂźnerait une forte baisse du pouvoir d'achat des mĂ©nages, une escalade des taux d'intĂ©rĂȘt et des difficultĂ©s financiĂšres inextricables pour nombre d'entreprises. Et quand elle promet l'abolition de la contrainte budgĂ©taire grĂące Ă  la souverainetĂ© monĂ©taire retrouvĂ©e, elle oublie que la confiance dans la monnaie est un acquis prĂ©cieux et fragile. 6Mais qu'importe si la solution miracle est un miroir aux alouettes. Les voix de ceux qui mettent en garde contre les effets dĂ©lĂ©tĂšres d'une sortie, que ce soit de l'Union europĂ©enne ou de l'euro, ne portent pas. La parole des experts est devenue inaudible, car il faudrait pouvoir opposer aux populistes autre chose que leur propre copie annotĂ©e en rouge. Bouc Ă©missaire idĂ©al 7L'Europe est un bouc Ă©missaire idĂ©al, qui tend le bĂąton pour se faire battre. Car elle non plus ne tient pas ses promesses. La promesse de prospĂ©ritĂ© s'est fracassĂ©e sur la crise de la zone euro et la longue agonie Ă©conomique de la GrĂšce. Peu importe qui - des dĂ©cideurs europĂ©ens ayant admis la GrĂšce dans l'euro, des dirigeants grecs qui ont gaspillĂ© la manne europĂ©enne, ou de la "TroĂŻka" qui a gĂ©rĂ© la crise - est le plus coupable du dĂ©sastre. La responsabilitĂ© est certainement partagĂ©e, mais le rĂ©sultat - la crise la plus sĂ©vĂšre qu'ait jamais connue une Ă©conomie dĂ©veloppĂ©e - est dĂ©sastreux pour l'Europe. D'autant que d'autres pays de la zone euro souffrent depuis des annĂ©es d'une croissance anĂ©mique et d'un sous-emploi durable. 8L'Union n'est pas plus brillante quand il s'agit de dĂ©fendre ses valeurs. Les grands principes d'accueil, d'humanitĂ©, de respect des droits humains ont sombrĂ© en MĂ©diterranĂ©e, avec les migrants morts en mer, ou ont Ă©tĂ© oubliĂ©s dans des camps aux portes de l'Europe. Les valeurs d'unitĂ© sont mises Ă  mal chaque jour par les divisions entre pays qui condamnent l'Union Ă  l'impuissance. Or si l'UE n'apporte pas la preuve qu'elle peut tenir ses promesses de prospĂ©ritĂ© et qu'elle sait dĂ©fendre ses valeurs humanistes, elle disparaĂźtra. DĂ»t-elle cĂ©der la place Ă  un chaos bien pire. Le pire des rĂ©gimes... 9Mais soyons justes ce n'est pas l'Union elle-mĂȘme qu'il faut incriminer, car elle n'est pas un sujet politique. Ce sont les Etats membres qui en tiennent les rĂȘnes. La crise a encore accentuĂ© le glissement du pouvoir des institutions incarnant l'intĂ©rĂȘt communautaire la Commission et le Parlement europĂ©ens vers les enceintes intergouvernementales le Conseil. 10C'est Ă  nos dirigeants qu'incombe la responsabilitĂ© de convaincre les peuples que leur avenir passe par l'unitĂ©. En particulier aux dirigeants français et allemands dont l'accord demeure le prĂ©alable Ă  toute avancĂ©e substantielle en Europe. EspĂ©rons que les Ă©lections, le mois prochain en France, cet automne en Allemagne, feront sortir des urnes des responsables politiques conscients de la gravitĂ© du moment, armĂ©s d'une vision claire et prĂȘts Ă  un dialogue de fond. 11La voie qu'ils prendront n'est pas tracĂ©e. Elle sera faite de compromis. Le futur dĂ©sirable est loin de faire l'unanimitĂ© entre les Vingt-Sept, ce qui imposera sans doute d'avancer en groupes plus restreints, peut-ĂȘtre variables selon les sujets. Il n'y aura pas de grand soir europĂ©en, mais l'immobilisme n'est plus une option. L'Union doit se donner les moyens d'agir dans un contexte difficile et changeant, malgrĂ© les divergences multiples entre les intĂ©rĂȘts des Etats qui la composent. Il lui faut pour cela une capacitĂ© de dĂ©cision collective et des ressources pour remplir ses objectifs. Ces pouvoirs, pour ĂȘtre acceptĂ©s par les citoyens, doivent ĂȘtre soumis au contrĂŽle dĂ©mocratique. La dĂ©mocratie dont Churchill disait qu'elle est "le pire des rĂ©gimes, Ă  l'exception de tous les autres". Une maxime que l'Union ne renierait pas...
ReadChapitre 9  from the story đ—©đ—źđ—čđ—Čđ—»đ˜đ—¶đ—»đ—Č'𝘀 đ˜€đ˜đ—Œđ—żđ˜† by triste-Ilusion with 0 reads. oc-story, original. ╔╩══‱ ‱_†_‱ â€ąâ•â•â•Šâ•—đ•đšđ„đžđ§đ­đąđ§đž'𝐬
Une carte blanche de Vincent Laborderie, politologue UCLouvainLe dernier Codeco devait ÃÂȘtre celui dñ€ℱune levée partielle des contraintes liées à la lutte contre le Covid19. Mais, outre la fin du port du masque en Flandre, il fut en réalité marqué par la déclaration dñ€ℱAlexander de Croo à lñ€ℱencontre des non-vaccinés "Cette épidémie est en train de devenir une épidémie de personnes non vaccinées. On rassemble aujourd'hui dans les soins intensifs des personnes qui ne sont pas vaccinées. Ce n'est pas acceptable. Ces personnes mettent en danger d'autres personnes".Les mots sont lourds, en particulier venant d'un Premier ministre censé représenter tous les Belges mais qui, ce jour-là , a décidé de pointer du doigt nos compatriotes qui n'ont pas fait le choix de la vaccination. À l'entendre, les non-vaccinés seraient devenus les vecteurs quasi uniques de l'épidémie et donc les responsables de la prolongation de la crise. Comme l'a rappelé Yves Coppieters dans ces colonnes, cette vision n'a aucun fondement scientifique. Ce discours  anti-nonvax » semble pourtant largement partagé par nos dirigeants. Ainsi, Elio Di Rupo appelait tout récemment les non-vaccinés  à faire leur examen de conscience » et  à mesurer les conséquences de leur inaction », alors que Conner Rousseau leur reprochait, il y a déjà quelques semaines, leur égoï danger de la discriminationCes déclarations se déploient dans un contexte particulier qui voit les cas de discriminations envers les non-vaccinés se multiplier dans les milieux les plus divers. On a ainsi vu une entreprise séparer les salariés selon leur statut vaccinal ou, plus fréquemment, des écoles prévoir de réserver certaines activités aux élÚves vaccinés tout en mettant la pression sur les autres. Pour mémoire, Unia, lñ€ℱorganisme interfédéral chargé des luttes contre les discriminations, a eu lñ€ℱoccasion de rappeler que refuser un service sur base du statut vaccinal constitue bien une à cela, se tenaient les discussions autour de lñ€ℱextension du Covid Safe Ticket à Bruxelles et en Wallonie. Les deux phénomÚnes sont bien sûr liés. Aux pouvoirs publics sñ€ℱinterrogeant ouvertement sur la meilleure maniÚre de contraindre les non-vaccinés à franchir le pas, répondent des citoyens persuadés dñ€ℱassurer la sécurité de tous en excluant ces mÃÂȘmes non-vaccinés jugés dangereux, car contaminants. À ce sujet, rappelons que, malgré une croyance fort répandue, les personnes vaccinées peuvent toujours contracter le Covid-19 et le transmettre. La vaccination ne fait que réduire cette transmission, dans des proportions qui restent toujours à déterminer. Lñ€ℱintérÃÂȘt des vaccins réside plutÎt dans leur remarquable efficacité à prévenir les formes graves de la devenue notre société?DÚs lors, il faut sñ€ℱinterroger sur la volonté que manifestent certains à exclure une partie de la population et à la rendre responsable de la situation. Celle-ci en dit en effet long sur ce quñ€ℱest devenue notre société aprÚs 18 mois dñ€ℱune crise qui a, malheureusement, largement dépassé sa dimension non-vacciné nñ€ℱest en réalité que le dernier dñ€ℱune longue série de boucs émissaires. Il a succédé dans ce rÎle à ceux qui ne respectaient pas les mesures, aux Bruxellois, aux jeunes, aux vacanciers osant revenir de lĂąâ‚Źâ„ąĂƒÂ©tranger, aux rassuristes, aux étudiants, aux Wallons, aux organisateurs de  lockdown parties » parfois des soirées pizza à six, aux skieurs, etc. On en oublie responsable de notre malheur une minorité qui pense et agit différemment nñ€ℱa rien de nouveau. René Girard a mÃÂȘme décrit le bouc émissaire comme un élément constitutif dñ€ℱune société. Il prend dñ€ℱailleurs comme exemple dans ses travaux les Juifs du Moyen-ùge, accusés alors de propager les épidémies de peste. En cas de crise, certains reviennent donc aux fondamentaux. En lñ€ℱespÚce, le clivage vacciné/non vacciné est dñ€ℱautant plus fort quñ€ℱil repose sur un statut médical clair. On peut ainsi diviser la société en deux parties inégales avec une majorité et une minorité. La stigmatisation de cette minorité a aussi lñ€ℱavantage dĂąâ‚Źâ„ąĂƒÂ©pouser, dans lñ€ℱesprit de certains vaccinés, cette idée vieille comme le monde selon laquelle si les autres faisaient comme soi, tous les problÚmes seraient ré nouveau clivage dans notre sociétéAujourdñ€ℱhui, le risque est grand de voir une division entre vaccinés et non-vaccinés sñ€ℱinstaller durablement. Des politiques et des médias seront tentés dñ€ℱexploiter ce clivage pour récolter intentions et de vote et audience. Cñ€ℱest peut-ÃÂȘtre à cette aune quñ€ℱil faut comprendre certaines déclarations expliquer aux 85% dĂąâ‚Źâ„ąĂƒÂ©lecteurs vaccinés que tout est de la faute des autres peut, électoralement, rapporter est donc en place pour que se rajoutent un clivage et une nouvelle minorité dans une société belge déjà fort balkanisé situation est encore plus aiguà à Bruxelles, oÃÂč les populations pointées du doigt étaient déjà stigmatisées pour dñ€ℱautres raisons. En plus dñ€ℱÃÂȘtre pauvres et dñ€ℱorigine étrangÚre, elles sont maintenant considérées comme responsables de la prolongation de la crise. Mais le plus souvent, le nouveau clivage traverse des groupes déjà constitués. Il menace de séparer les familles, les amis, les collÚgues de travail. On retrouvera partout des non-vaccinés, des vaccinés respectueux du choix dñ€ℱautrui et dñ€ℱautres qui, au contraire, penseront que les non-vaccinés sont de dangereux irresponsables quñ€ℱil faut contraindre ou exclure. On a la faiblesse de penser que lñ€ℱun des rÎles des politiques consiste à permettre aux citoyens de vivre en bonne intelligence, dñ€ℱapaiser les tensions et non de les exacerber. De ce point de vue, lñ€ℱextension du Covid Safe Ticket ne fera quñ€ℱaggraver la division. Dñ€ℱabord en la rendant visible, puisque nous serons sommés de montrer notre statut vaccinal à tout bout de champ. Ensuite en excluant de fait les non-vaccinés, qui seront tentés de créer les lieux de rencontre et de culture question de l'obligation vaccinaleLe plus singulier est de voir que, tout en envoyant ces messages excluants, ces mÃÂȘmes politiques refusent de poser le débat de lñ€ℱobligation vaccinale. Il sñ€ℱagirait pourtant dñ€ℱune maniÚre saine dñ€ℱaborder le sujet. En effet de deux choses lñ€ℱune soit il est autorisé de ne pas ÃÂȘtre vacciné contre le Covid19, soit ceci est interdit car jugé trop dangereux pour la société. Dans ce dernier cas, il faudrait alors justifier scientifiquement lñ€ℱobligation objectent quñ€ℱune telle obligation serait impossible à contrÎler. Osons une suggestion on pourrait par exemple effectuer un contrÎle du statut vaccinal à chaque entrée dans un café, un restaurant, une salle de sport, un hÎpital, etc. soit précisément ce que prévoit le Covid Safe Ticket dans sa version étendue. Voilà qui nous révÚle la nature de cette mesure une série de sanctions liées à une obligation, sans que cette obligation ne soit prononcée ñ€“ et donc débattue et assumée par les pouvoirs avons aujourdñ€ℱhui le pire des deux mondes un harcÚlement permanent et des contraintes croissantes à lñ€ℱencontre dñ€ℱune partie de la population qui a fait un choix présenté, à un moment, comme licite et légitime. Tout se passe comme si, ne voulant pas assumer cette obligation, nos dirigeants comptaient sur la pression mise par tous sur les derniers récalcitrants. Mais cñ€ℱest oublier les souffrances et les divisions profondes ainsi cré crise sanitaire finira un jour, en grande partie grùce aux vaccins. Mais il importe de sñ€ℱinterroger sur la société que lñ€ℱon laissera aprÚs celle-ci. Et de se poser cette question fondamentale veut-on dñ€ℱune société oÃÂč le discours de peur et bientÎt de haine envers une minorité est présenté comme scientifiquement validé et politiquement légitime ?Aux hyper-pragmatiques insensibles aux grands principes, on rappellera que lñ€ℱon est toujours la minorité de quelquñ€ℱun. Et que la prochaine crise belge est déjà programmée, au soir des élections fédérales prévues, au plus tard, en mai 2024. Lettretype : Le Bouc Ă©missaire. Recherche parmi 274 000+ dissertations. Par vismie ‱ 17 Avril 2014 ‱ Lettre type ‱ 391 Mots (2 Pages) ‱ 578 Vues. Page 1 sur 2. Un innocent sur lequel, va s’acharner un groupe de personne pour s’exonĂ©rer de sa propre faute ou masquer son Ă©chec. Comment peut-on expliquer, le besoin de crĂ©er ce
Anonymous1552306, le 4/14/2012bonjour je suis trĂšs en colĂšre en mĂȘme temps trĂšs affectĂ©e par les propos tenus rĂ©cemment de la part de mon ex. Nous avons vĂ©cu 7 ans ensemble et sommes sĂ©parĂ©s depuis 5 ans alcool. la semaine derniĂšre il a rencontrĂ© un de mes amis d'enfance par hasard. Il lui a dit "je n'ai que de la haine pour elle, j'ai eu une vie desastreuse pendant des annĂ©es avec elle blabla...." Quelle honte, il est vrai que nous avons eu quelques difficultĂ©s financiĂšres ensemble dues Ă  ses achats compulsifs voiture, moto, alcool en tout genre ce qui nous a conduit au surendettement. A notre sĂ©paration, j'ai repris toutes les dettes Ă  mon nom afin qu'il ne soit pas inquiĂ©tĂ©. je l'aimais tellement. J'ai Ă©tĂ© conne. J'ai l'impression d'ĂȘtre son bouc Ă©missaire. A l'Ă©poque oĂč nous vivions ensemble, tout ce qui lui arrivait de nĂ©gatif Ă©tait toujours de ma faute. Il n'a pas changĂ© et n'est pas passĂ© Ă  autre chose Pourtant d'aprĂšs son entourage il a rencontrĂ© qqu'un de gĂ©nial qui l'a rendu sobre... quelle lachetĂ© . J'avais pris du recul et Ă©tait finalement passĂ© Ă  autre chose et tout Ă  coup tout ressurgit ca me fait beaucoup de peine et beaucoup de le 4/15/2012HĂ©, y'a pas de petit profit ! $😉Anonymous1674045, le 4/14/2012Je suis surpris que cela te fasse mal 5 ans plus tard... Quelle importance ce qu'il peut dire aujourd'hui ? Je n'ai jamais rencontrĂ© quelqu'un qui dise "C'est normal qu'elle m'ait quittĂ© puisque je buvais".. C'est bien plus simple de dire Ă  son entourage que c'Ă©tait de ta faute et que tu ne valais rien... Ne te laisse pas blesser par ses propos. Ne nous laissons pas blesser par nos "ex" qui nous disqualifient. Laisse le dans son dĂ©ni, et re tourne toi vers l'avenir. Ici et maintenant...Anonymous1552306, le 4/14/2012merci pour vos rĂ©ponses j'en suis consciente je ne devrais pas m'attarder sur les propos salissants d'une telle personne. Seulement il a entrainĂ© beaucoup de personnes qui m'apprĂ©ciaient dans cette spirale. des amis se sont Ă©loignĂ©s car il est trĂšs manipulateur. il a 2 faces. Celle que je connais et qui est dĂ©testable et l'autre qui sait attendrir son entourage. Heureusement certains sont restĂ©s lucides et se sont rendus compte. Tout ca pour dire que mĂȘme aprĂšs 5 ans, ca me fait toujours mal de savoir qu'il "bave" sur mon dos. il serait seul je comprendrais mais il a sa copine, donc d'autres prioritĂ©s, apparemment non.!!! en tout cas ca m'a rendu trĂšs le 4/15/2012On n'existe pas par ce qu'on apporte Ă  l'autre mais par ce qu'on peut partager ensemble en restant soi-mĂȘme...ou pas. Alors lĂ , valentine, je suis scotchĂ©e... Je note et je garde prĂ©cieusement pour le futur. Je crois que lĂ  c'est une vraie clef de vie. MerciAnonymous1556698, le 4/14/2012... Comme tout ceci est cruel et j'imagine tellement dur Ă  encaisser pour toi ! VoilĂ  un gars Ă  qui tu as donnĂ© beaucoup et sincĂšrement et voilĂ  qu'il 'salit' votre histoire... Mais tu sais, d'une ce n'est pas parce qu'il a balancĂ© ça un jour Ă  quelqu'un que c'est ce qu'il pense vraiment; 2 je crois aussi que la nature humaine est ainsi faite que les 'sauvĂ©s' dĂ©vorent leurs 'sauveurs'... Quand ils ont une faible colonne vertĂ©brale, car on peut aussi ĂȘtre reconnaissant du bien qu'un autre nous a fait ou conscient de l'amour qu'il nous a donnĂ©... Mais cela veut dire admettre qu'Ă  un moment de sa vie on a Ă©tĂ© carpette ou pas beau Ă  voir, et beaucoup prĂ©fĂšrent alors 'oublier' cela en remettant tous les dĂ©fauts sur l'autre... Allez, ça va te pourrir quelques nuits puis tu vas zapper.... Ne regrette rien, on n'est jamais perdant quand on aime...Anonymous1552306, le 4/14/2012en fait je l'adorais et je vivais dans son ombre pensant le sauver de l'alcool et finalement c'est une autre qui l'a sauvĂ©. selon son entourage enfin bref. j'ai mĂȘme quittĂ© ma rĂ©gion afin de l'oublier et pour Ă©viter de le croiser sans cesse . je pensais ĂȘtre guĂ©rie !!!!!! je m'aperçois que j'ai encore du chemin Ă  parcourirAnonymous1674146, le 4/14/2012Tu vas quand mĂȘme pas lui demander de te dire merci et de reconnaitre qu'il est responsable du dĂ©sastre et que c'est toi qui essayait de le sauver $😉 ? La nature humaine est ainsi faite. Prend pour acquis que ce n'est pas ce qu'il pense de toi qui fait ce que tu es. Ca t'Ă©viteras peut ĂȘtre de repartir dans une telle relation sauveur/ victime. Le fait que tu en sois attristĂ©e 5 ans est interpelant. Une bonne piste Ă  explorer et Ă  Ă©claircir pour te libĂ©rer de tes schĂ©mas inconscients.
1Le bouc Ă©missaire est celui qui n’arrive pas Ă  ĂȘtre un autre, c’est-Ă -dire Ă  Ă©merger comme personne dĂ©sirante autonome, parmi les autres tout en Ă©tant constamment la cible des discours et des actes portĂ©s par les autres. Il est un objet central de la pensĂ©e des autres. Bien malgrĂ© lui, il ne peut se penser autrement que par la pensĂ©e des autres, produisant ainsi une Ɠuvre de
Le privĂ© contribue-t-il Ă  aggraver les inĂ©galitĂ©s sociales Ă  l’école ? Cette question a rĂ©cemment agitĂ© le monde Ă©ducatif avec la parution, coup sur coup, de deux documents parvenant Ă  des conclusions sensiblement premier, un rapport du Conseil national d’évaluation du systĂšme scolaire Cnesco, une instance indĂ©pendante créée par la loi de refondation », affirme que l’enseignement privĂ© semble avoir peu contribuĂ© Ă  l’accroissement des inĂ©galitĂ©s, Ă  la fois parce que ses effectifs primaire et secondaire Ă©voluent peu et que les recherches ne montrent pas d’impact trĂšs significatif sur les rĂ©sultats scolaires ».Le second, une Ă©tude de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance Depp, le dĂ©partement statistiques » de l’Éducation nationale, soutient que les Ă©carts de composition sociale se sont accentuĂ©s entre public et privĂ©. Ainsi, la part d’élĂšves issus d’un milieu dĂ©favorisĂ© atteint 40 % dans le public et 20 % dans le privĂ© contre 25 % en 2003. À l’inverse, la proportion d’élĂšves trĂšs favorisĂ©s » est de 20 % dans le public et de 37 % dans le privĂ© + 7 points en douze ans.Pascal Balmand insiste sur la prise en compte d’autres critĂšresTenant mardi 4 octobre Ă  Paris une confĂ©rence de presse de rentrĂ©e, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’Enseignement catholique est largement revenu sur cette actualitĂ©. Nous nous fourvoyons en n’envisageant les questions de mixitĂ© que sous le seul angle statistique globalisant », estime Pascal Balmand, qui encourage Ă  prendre en compte la considĂ©rable diversitĂ© des territoires ».De mĂȘme, plaide-t-il, il serait pertinent de mesurer les effets de la composition des classes ». De fait, certains Ă©tablissements prĂ©servent une mixitĂ© sociale au prix de la crĂ©ation – via les options et le choix des langues – de classes de niveaux trĂšs homogĂšnes, qui rassurent certaines familles de milieux socioculturels relativement la mixitĂ© sociale est souvent prĂ©sentĂ©e comme un remĂšde Ă  l’échec scolaire, Pascal Balmand invite Ă  s’interroger sur les critĂšres d’une mixitĂ© rĂ©ellement efficiente en termes de rĂ©ussite de tous les Ă©lĂšves ». Et ce, tout en soulignant les enjeux plus largement Ă©ducatifs, qui tiennent de la dĂ©couverte par les enfants d’autres univers que le leur ». L’École catholique ne se dĂ©douane pas de ses responsabilitĂ©s, mais il ne serait pas Ă©quitable de faire d’elle un bouc Ă©missaire dont la mise en accusation occulterait les questions de politique de la ville et de creusement global des Ă©carts sociaux et culturels dans notre pays », met en garde Pascal mixitĂ© et lutte contre l’échec scolaireUne nouvelle fois, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’Enseignement catholique souligne les efforts entrepris, de concert avec le ministĂšre, en faveur de la mixitĂ© sociale et scolaire en cette rentrĂ©e, 181 postes ont Ă©tĂ© redĂ©ployĂ©s » et 300 autres pourraient l’ĂȘtre l’an prochain pour permettre la crĂ©ation de micro-lycĂ©es, de dispositifs passerelle » pour Ă©lĂšves en difficultĂ© ou encore de classes pour que, dans le dĂ©bat public, certains voudraient contraindre l’Enseignement catholique Ă  accueillir davantage d’enfants issus de milieux modestes, Pascal Balmand reste convaincu que cet objectif ne sera atteint qu’en encourageant, avec des postes supplĂ©mentaires Ă  la clĂ©, l’émergence de projets visant Ă  lutter contre l’échec scolaire, souvent Ă©troitement liĂ© Ă  la fragilitĂ© socio-culturelle. Un effort de long terme lĂ  oĂč les stratĂ©gies des familles, dĂ©sireuses d’éviter tel ou tel Ă©tablissement, produisent des effets en compte les particularitĂ©s d’implantation Je ne conteste pas les rĂ©sultats obtenus par la Depp mais leur interprĂ©tation », poursuit Pascal Balmand, qui avance d’autres explications. Pour des raisons historiques, les Ă©tablissements catholiques sont souvent implantĂ©s dans les centres-villes, plutĂŽt aisĂ©s. »De mĂȘme, son rĂ©seau a dĂ» rĂ©duire la voilure dans un certain nombre de territoires ruraux ou semi-ruraux moins favorisĂ©s, en perte de vitesse d’un point de vue dĂ©mographique. On nous reproche souvent d’ĂȘtre moins prĂ©sents dans les zones populaires. Mais lorsqu’on cherche Ă  y ouvrir des classes ou des Ă©tablissements, on nous accuse de vouloir siphonner les bons Ă©lĂšves des Ă©coles publiques », fait-il effectifs Ă  la rentrĂ©e 2016L’Enseignement catholique scolarise en cette rentrĂ©e 2016 un peu plus de 2,085 millions d’élĂšves, soit 17 000 de plus que l’an dernier enseignement agricole inclus. Cela reprĂ©sente une progression de 0,8 %.La hausse est plus forte dans le second degrĂ© + 1 % que dans le primaire + 0,7 %.S’agissant du collĂšge, le secrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral dit ne pas disposer de chiffres plus prĂ©cis. On ne peut donc, pour l’heure, mesurer l’éventuel impact de la rĂ©forme du collĂšge – accueillie plutĂŽt favorablement par la direction de l’Enseignement catholique – sur la rĂ©partition des Ă©lĂšves entre public et privĂ©.
4iabj. 370 478 320 10 185 347 299 377 145

comment ne plus ĂȘtre un bouc Ă©missaire