Ily a vingt ans, Ludwig Briand Ă©tait en tĂȘte d'affiche aux cĂŽtĂ©s de Thierry Lhermitte et d'Arielle Dombasle dans le film "Un indien dans la ville".
Le Monde Afrique Afrique du Sud En juillet, une trentaine d’hommes noirs ont Ă©tĂ© sauvagement tuĂ©s dans cette ville dominĂ©e par la communautĂ© indienne. A l’approche des Ă©lections locales, les tensions sont toujours palpables. Phoenix, environ 25 km au nord de Durban, dans le Kwazulu-Natal 180 000 habitants, majoritairement d’origine indienne. Sur la colline d’en face, Inanda, un township noir. L’endroit a tout d’une petite ville tranquille d’Afrique du Sud sa classe moyenne, son centre commercial, ses lieux de priĂšre. Si ce n’est qu’ici, il y a trois mois, une trentaine d’hommes noirs ont Ă©tĂ© sauvagement tuĂ©s au cours des pires violences qu’a connues la jeune dĂ©mocratie. En juillet, une semaine d’émeutes et de pillages dĂ©clenchĂ©s par l’incarcĂ©ration de l’ex-prĂ©sident Jacob Zuma ont enflammĂ© la province et Johannesburg. Les tĂ©lĂ©visions montrent alors en boucle des hordes en colĂšre, composĂ©es principalement de Noirs, dĂ©valiser les centres commerciaux. La police est dĂ©passĂ©e. Plus de 350 personnes sont tuĂ©es dans le pays. Lire aussi Article rĂ©servĂ© Ă  nos abonnĂ©s Les gens ne font pas confiance aux uniformes » Ă  Soweto, la milice fait la police A Phoenix, les habitants prennent les armes pour dĂ©fendre leurs maisons et leurs magasins 36 personnes sont tuĂ©es dans la rue. Parmi elles, 33 hommes noirs. Certains ont reçu une balle dans la tĂȘte, d’autres ont Ă©tĂ© battus Ă  mort. Parfois les deux. Une cinquantaine de personnes ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©es pour meurtre, selon la police. Neuf dans le quartier d’une habitante d’origine indienne, rencontrĂ©e par l’AFP, qui souhaite garder l’anonymat. Son pĂšre est parmi eux, quelqu’un a donnĂ© son nom, dit-elle. DĂ©nonciations, suspicions, indignation Trois mois plus tard, les dĂ©nonciations, la suspicion continuent. Et les tensions entre les deux communautĂ©s, Ă  quelques jours des Ă©lections locales en Afrique du Sud, sont encore palpables. Le parti historique au pouvoir, le CongrĂšs national africain ANC, a Ă©tĂ© accusĂ© d’inaction. Dans la ville, les patrouilles d’autodĂ©fense continuent de sillonner les rues la nuit. L’Afrique du Sud Ă©lira lundi 25 octobre les conseillers de plus de 250 municipalitĂ©s. Au dĂ©but du mois, le premier parti d’opposition, l’Alliance dĂ©mocratique DA, a provoquĂ© l’indignation en saluant sur des affiches de campagne les hĂ©ros » Ă  l’origine de ce qui est dĂ©sormais appelĂ© le massacre de Phoenix ». Ils veulent nos votes, mais oĂč Ă©taient-ils tous pendant les Ă©meutes ? », lance la jeune femme de Phoenix. Se dĂ©fendant d’ĂȘtre raciste, elle Ă©numĂšre ses amis noirs, un voisin noir
 Les Indiens ont simplement cherchĂ© Ă  protĂ©ger la communautĂ© », dit-elle. Lire aussi Article rĂ©servĂ© Ă  nos abonnĂ©s En Afrique du Sud, rancune et pillages ont fait des dizaines de morts Dans les jours prĂ©cĂ©dents, des messages alarmants sur les rĂ©seaux sociaux avaient attisĂ© les esprits Ils vont attaquer vos maisons, y mettre le feu. » Des centaines de commerces ont Ă©tĂ© incendiĂ©s pendant les violences. Jusqu’ici, les deux communautĂ©s cohabitaient sans trop de heurts. Des voitures se font car-jacker, des maisons cambrioler. Mais ça non, je n’avais jamais vu ça auparavant », dit Mark Nadasen, agent de sĂ©curitĂ© privĂ©e. L’Afrique du Sud est un des pays les plus violents au monde. Je ne supporte plus d’ĂȘtre prĂšs d’un Indien » Dans sa modeste cuisine d’Inanda au buffet dĂ©foncĂ© ne renfermant qu’un filet d’oignons et une bouteille d’huile, Charmaine Mhlongo tient un portrait de son garçon. Je ne supporte plus d’ĂȘtre prĂšs d’un Indien », lĂąche la femme noire de 39 ans. Le 12 juillet, elle a perdu un fils, Sanele Mngomezulu, 19 ans. Qui l’a tuĂ© ? Les Indiens », dit-elle abruptement. Des habitants du township racontent qu’au cours de ces jours de violence, des Indiens hurlaient dans les rues Tuons les Africains ! Tuons les “cafres” ! », tirant des sombres archives de l’apartheid un terme hautement insultant utilisĂ© par l’extrĂȘme droite pour dĂ©signer les Noirs. Dans l’ordre racial du rĂ©gime blanc chassĂ© par les premiĂšres Ă©lections dĂ©mocratiques en 1994, les mĂ©tis et les Indiens, rassemblĂ©s sous le nom de Coloured », arrivaient avant les Noirs. Nous avons Ă©tĂ© faits citoyens de troisiĂšme classe alors que les Indiens Ă©taient considĂ©rĂ©s comme des citoyens de seconde classe », rĂ©sume le pasteur Vusi Dube, qui a enterrĂ© plusieurs victimes Ă  Inanda. A Phoenix, oĂč Gandhi, jeune avocat dĂ©barquĂ© d’Inde, a dĂ©veloppĂ© sa doctrine de la non-violence, les Noirs sont aujourd’hui nombreux Ă  ĂȘtre employĂ©s par les Indiens dans leurs commerces ou en tant que domestiques. Selon certains, la fureur qui s’est emparĂ©e de la ville il y a quelques mois Ă©tait politiquement guidĂ©e. Des gens ont voulu que ça arrive », expliquent des hommes de la communautĂ© indienne. Aucun n’ose donner son nom. Pour ne rien manquer de l’actualitĂ© africaine, inscrivez-vous Ă  la newsletter du Monde Afrique » depuis ce lien. Chaque samedi Ă  6 heures, retrouvez une semaine d’actualitĂ© et de dĂ©bats traitĂ©e par la rĂ©daction du Monde Afrique. Le Monde avec AFP Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. SuperHeros Banque D'Images. 102,309 correspondances. Page de 1,024. Vue sur toute la longueur de la taille du corps d'elle, elle est belle, attrayante, belle, mince, gaie, joyeuse, fille, sautant portant une cape, sauvant la planĂšte, isolĂ©e sur un fond de couleur jaune vif et brillant.
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MonthĂšme sera donc les indiens d’AmĂ©rique et mon systĂšme de gestion s’appellera le PACTE DU COMPORTEMENT. Voici les rĂšgles du pacte : Petit ce1, tu seras respectueux envers les adultes et les Ă©lĂšves. Tu respecteras tes outils et ceux de tes camarades. Petit ce1, tu seras soigneux dans ton cahier du jour.
Retenu en premiĂšre position de la draft 1986, ce petit-fils de chef indien cherokee compta parmi les meilleurs pivots de la Ligue. HĂ©las pour lui, les blessures et un certain Michael Jordan l’empĂȘcheront d’avoir un plus beau palmarĂšs et une carriĂšre plus longue. La chasse aux cerfs, les courses de stock-car, le tir au pistolet, la capture des serpents, Clint Eastwood, le chanteur de country Hank Williams Jr, les fringues style western, chiquer du tabac
 VoilĂ  quelques-unes des passions de Bradley Lee Daugherty. Je suis un cow-boy, j’adore les choses simples. » CoĂ©quipier de Michael Jordan Ă  North Carolina Un peu paradoxal pour le petit-fils d’un chef indien de la tribu Cherokee
 Qu’est-ce qui peut bien arrĂȘter un Indien habillĂ© en cow-boy ? Une flĂšche en plein cƓur ? Non. La seule chose qui ait stoppĂ© le Cavalier en cette annĂ©e 1992, c’est sa voĂ»te plantaire. Une inflammation l’obligea Ă  manquer six matches au mois de janvier. MĂȘme les meilleurs pivots NBA n’ont pu le dominer. Le premier affrontement de la saison avec David Robinson se passa de commentaires 31 points pour Brad, 14 pour l’Amiral » avec un mĂ©diocre 3/9 aux tirs. Excellence Ă©talĂ©e du 27 dĂ©cembre 1991 au 3 janvier 1992, pĂ©riode durant laquelle il affronte successivement Patrick Ewing, Hakeem Olajuwon, David Robinson et Robert Parish. RĂ©sultat des courses une moyenne de 23 points, rebonds et aux tirs contre points, rebonds et aux tirs pour ses quatre adversaires directs. Vous en avez assez des chiffres ? Voici l’avis de Michael Jordan, son ex-coĂ©quipier Ă  North Carolina. Brad est peut-ĂȘtre le meilleur pivot de la Ligue. Il n’a pas la rĂ©putation de Pat, Hakeem ou David mais il a les stats du meilleur pivot. » Bref retour aux chiffres. À mi-saison, Daugherty tournait Ă  points, rebonds, passes, contre et aux tirs. Efficace, non ? Mais le fait le plus marquant reste encore le parcours des Cavaliers, les seuls Ă  suivre la cadence des Bulls dans la division Central. Brad a atteint sa vĂ©ritable dimension », commente Lenny Wilkens, le coach de Cleveland. Je n’ai pas vu de pivot aussi fort que lui cette annĂ©e. » Une opinion impartiale pour clore le jugement ? Celle de Pete Newell, ancien entraĂźneur, qui organise alors des camps d’entraĂźnement trĂšs rĂ©putĂ©s pour les pivots. L’un des rares gourous du basket amĂ©ricain dont l’avis fasse autoritĂ©. Brad a amĂ©liorĂ© son jeu poste bas. C’est tout ce qui lui manquait. Il est devenu pĂšre de famille, il est plus mature. Aujourd’hui, il est capable de se concentrer sur sa profession. Il ne fait pas encore partie du groupe d’élite mais au terme de cette saison, les experts devront revoir leurs classements. C’est l’un des trois meilleurs joueurs du monde. » Et il n’a alors que 26 ans, ce qui est encore jeune pour un pivot 2m16, 120 kg. Issu d’une famille aisĂ©e de Black Mountain, en Caroline du Nord, Brad Daugherty est draftĂ© numĂ©ro 1 par Cleveland en 1986. Il lui a fallu tout ce temps pour mĂ»rir physiquement et 1994: Un Indien dans la ville, d'HervĂ© Palud 1993 : Tango, de Patrice Leconte 1993 : Germinal, de Claude Berri 1992 : Le Bal des casse-pieds, d'Yves Robert 1991 : NetchaĂŻev est de retour, de
Autour des hĂ©ros mythiques se cristallisent les Ă©merveillements et les angoisses de toute naissance humaine. La lutte entre le Bien et le Mal s’engage dĂšs leur premier cri. Comme nous l’avons vu dans le thĂšme “PaternitĂ©s et maternitĂ©s merveilleuses” pour les mythes, la semence masculine peut germer seule. Voici quelques exemples de naissances d’enfants qui se sont dĂ©veloppĂ©s hors de l’utĂ©rus d’une dieu Mithra nĂ© de la rocheCe dieu originaire de l’Inde Ă©tait populaire en Iran et les armĂ©es romaines ont rĂ©pandu son culte dans tout l’empire. Il s’agissait d’une religion Ă  mystĂšre contemporaine de la naissance du christianisme et aucun Ă©crit sacrĂ© ne nous est parvenu. Les reprĂ©sentations imagĂ©es permettent de reconstituer le parcours du dieu. Deux scĂšnes de sa vie sont bien connues grĂące Ă  des sculptures ou des fresques sa naissance hors d’un rocher d’oĂč il Ă©merge par sa propre puissance, le bas du corps encore prisonnier, et le sacrifice d’un taureau, dont j’ai parlĂ© dans le thĂšme “Le sacrifice”. Ses adorateurs ne croyaient pas que la Terre mĂšre l’avait engendrĂ©, il Ă©tait considĂ©rĂ© comme “autogenitus”, nĂ© de lui-mĂȘme, par sa propre puissance. La naissance de Mithra, MusĂ©e des Thermes de DioclĂ©tien, Rome. Cent et un bĂ©bĂ©s dans des pots Ă  couvercleJ’ai Ă  plusieurs reprises Ă©voquĂ© la filiation divine des cinq frĂšres Ă©levĂ©s par le roi Pandu. Il est temps de vous raconter la naissance particuliĂšre de leurs cousins, nommĂ©s les Kauravas. Dhritarashtra, frĂšre aĂźnĂ© de Pandu, Ă©tait nĂ© aveugle, il avait donc dĂ» renoncer au trĂŽne. Son Ă©pouse, la vertueuse Gandhari Ă©tait enceinte de lui depuis deux ans quand elle apprit la naissance du premier fils de Pandu. En colĂšre, elle se mit Ă  frapper son ventre Ă  coup de poings. Les douleurs de l’enfantement se firent enfin sentir, mais ne sortit de son corps qu’une boule de chair dure. Heureusement, le sage Vyasa, pĂšre secret de Pandu et Dhritarashtra savait comment rĂ©agir devant ce prodige. Il demanda qu’on lui apporte cent pots remplis de beurre fondu. Voici ce que raconte Serge Demetrian “Les pots devant lui, le sage divisa cent fois la boule de chair en morceaux de la grosseur d’un pouce et en plaça un dans chaque pot. – VoilĂ  pour tes cents fils, expliqua-t-il Ă  Gandhari, il me reste encore un morceau. À quoi le destines-tu ?”Comme Gandhari souhaite avoir une fille, le sage dĂ©pose le dernier morceau de chair dans un pot supplĂ©mentaire. Puis il ordonne Ă  la reine de “couvrir les cents un pots et de les dĂ©poser dans un endroit cachĂ©, dans l’obscuritĂ©, pendant deux ans, sans jamais chercher Ă  l’intĂ©rieur. 
 Deux ans aprĂšs, le premier-nĂ© apparut 
 La naissance de Duryodhana fut suivie de celle de ses quatre-vingt-dix-neuf frĂšres ils sortirent de leur pot, un Ă  un, en l’espace d’un mois. Finalement, du cent-uniĂšme rĂ©cipient apparut la fille promise.”Ci-dessous, dans le paragraphe “Une naissance malĂ©fique”, vous aurez des dĂ©tails sur les phĂ©nomĂšnes Ă©tranges qui accompagnĂšrent sa sortie du pot Ă  couvercle et qui annonçaient son caractĂšre violent et jaloux. Duryodana, l’aĂźnĂ© des Kaurava, montre ses milliers de soldats Ă  son maĂźtre d’armes Drona, chef de l’armĂ©e contre les Pandava. Illustration de Ramanarayanadatta astri, Le Mahabarata numĂ©risĂ© par l’UniversitĂ© de Toronto, Canada. Drona nĂ© dans un vaseAprĂšs la mort de Pandu, ses cinq fils sont Ă©levĂ©s Ă  la cour de leur oncle Dhritarashtra, en compagnie de ses cent fils. Leur maĂźtre d’arme est un hĂ©ros invincible nommĂ© une pointe d’humour, Catherine ClĂ©ment nous raconte les circonstances particuliĂšres de sa naissance “La naissance de Drona n’a plus rien qui puisse nous Ă©tonner. Il naĂźt comme tout le monde de la semence que son pĂšre a laissĂ© Ă©chapper Ă  la vue d’une fille cĂ©leste, une Aspara. La semence de ce pĂšre est mise dans un vase vase se dit droni en sanskrit et neuf mois plus tard, pousse le petit Drona, qui tient son nom du vase oĂč il a germĂ©.”Le bel Adonis nĂ© d’un arbreDans le thĂšme “Le dĂ©sir amoureux”, vous en saurez plus sur les raisons pour lesquelles les dieux ont mĂ©tamorphosĂ© en arbre la princesse Myrrha, coupable d’une liaison incestueuse avec son pĂšre. En bref, c’est Aphrodite qui lui a inspirĂ© cette passion interdite. Au moment de sa mĂ©tamorphose, elle Ă©tait enceinte. Ovide nous raconte les dĂ©tails de l’accouchement “Cependant le fruit de l’inceste a germĂ© sous le bois maternel, et cherche Ă  se dĂ©gager des liens qui l’emprisonnent. L’arbre en travail s’enfle, se tend. Le fardeau de l’amour dĂ©chire ses flancs douloureux, et la voix manque Ă  l’expression de la souffrance. Myrrha ne peut invoquer le secours de Lucine dĂ©esse romaine de l’accouchement ; mais elle semble prĂȘte Ă  enfanter. Elle se recourbe, elle pousse des soupirs profonds, et des larmes roulent sur son Ă©corce humide. L’indulgente Lucine accourt elle touche de la main les rameaux gĂ©missants et prononce les paroles libĂ©ratrices. L’arbre s’entr’ouvre, l’écorce fendue donne la vie Ă  son tendre dĂ©pĂŽt. L’enfant crie les NaĂŻades le reçoivent, le couchent sur l’herbe molle, et l’arrosent des larmes de sa mĂšre.”Les larmes de l’arbre sont les gouttes de rĂ©sine qui coulent de son Ă©corce la myrrhe qui doit son nom au prĂ©nom de la princesse Ă©tait trĂšs recherchĂ©e dans l’antiquitĂ© pour les offrandes aux dieux et aux morts. Selon certains auteurs, Aphrodite a Ă©galement assistĂ© Ă  la naissance d’Adonis et touchĂ©e par sa beautĂ©, elle l’a emportĂ©. Pour le mettre en sĂ©curitĂ©, elle l’a enfermĂ© dans un coffre qu’elle a fait apporter Ă  PersĂ©phone, la reine du royaume des morts, en lui demandant de le surveiller mais de ne jamais l’ouvrir. La naissance d’Adonis, gravure de Nicolas AndrĂ© Monsiau, fin XVIIIe dĂ©but XIXe siĂšcle. Vous vous doutez que PersĂ©phone s’empressa d’ouvrir le coffre confiĂ© Ă  sa garde. EmerveillĂ©e de la beautĂ© du bĂ©bĂ©, elle le prit dans ses bras et dĂ©cida de l’élever. Tout alla bien jusqu’à l’adolescence d’Adonis. Car, Ă  ce moment, sa beautĂ© se dĂ©veloppa de façon si troublante que PersĂ©phone en fit son amant. Mise au courant et jalouse, Aphrodite rĂ©clama le jugement de Zeus pour dĂ©cider laquelle des deux possĂšderait le beau jeune homme. Les deux puissantes dĂ©esses argumentaient chacune Ă  propos des droits qu’elles avaient sur Adonis et Zeus se garda bien de trancher. Il dĂ©lĂ©gua l’affaire Ă  un tribunal prĂ©sidĂ© par la muse Calliope. Ce tribunal dĂ©cida qu’Adonis devait diviser chaque annĂ©e de sa vie en trois parties un tiers qu’il passerait sous terre avec la reine des morts, un autre tiers qu’il passerait avec Aphrodite ; le troisiĂšme tiers, il pouvait le passer seul ou avec qui bon lui semblait. La dĂ©esse de l’amour usa de son pouvoir pour persuader le garçon de rester avec elle durant ce dernier tiers, ce qui lui donnait Adonis huit mois par ans, deux fois plus que le temps accordĂ© Ă  PersĂ©phone. VĂ©nus Aphrodite et Adonis, par Cornelisz Van Haarlem, 1614. MusĂ©e des Beaux Arts de Caen. Photo Jean-Louis MaziĂšres. Erichthonios dans un panierDans le thĂšme “PaternitĂ©s et maternitĂ©s merveilleuses”, j’ai racontĂ© comment le sperme d’HĂ©phaĂŻstos tombĂ© sur la Terre mĂšre a fait Ă©clore un enfant. La Terre mĂšre ne voulait pas s’en occuper mais AthĂ©na e eu pitiĂ© de ce petit ĂȘtre. Les rĂ©cits disent qu’elle le dĂ©posa dans un panier, en ferma le couvercle et le confia aux filles du roi d’AthĂšnes, avec interdiction de l’ouvrir. Bien sĂ»r, elles l’ouvrirent et furent terrifiĂ©es de dĂ©couvrir un bĂ©bĂ© dont le corps se terminait en forme de serpent ou bien, selon d’autres auteurs, un bĂ©bĂ© accompagnĂ© d’un serpent. Erichtonios sortant du panier ouvert par les filles du roi, gravure d’Antonio Tempesta, 1606 Le site Polyxenia en MĂ©diterranĂ©e nous prĂ©cise que cet ĂȘtre nĂ© de la Terre est ensuite devenu roi “Roi lĂ©gendaire d’AthĂšnes, Erichthonios a fait l’objet aprĂšs sa mort d’un culte hĂ©roĂŻque, et un sanctuaire a Ă©tĂ© construit en son honneur, dĂšs l’époque archaĂŻque, du cĂŽtĂ© nord de l’acropole. Il a Ă©tĂ© reconstruit entre 421 et 406 par MnĂ©siclĂšs et Phidias, en mĂȘme temps que le ParthĂ©non.” Une partie de ce temple est encore visible c’est le plus bel exemple antique de l’emploi de statues fĂ©minines en guise de colonnes, les caryatides. Le Porche des Caryatides de l’ÉrechthĂ©ion. Photo Guillaume Piolle. Créées en l’honneur d’Erichthonios, ces statues veillent sur AthĂšnes depuis 2500 ans. Avant de connaĂźtre les rĂ©cits de la mythologie hindoue, j’avoue que je ne comprenais pas pourquoi les bĂ©bĂ©s Adonis et Erechtonios Ă©taient enfermĂ©s, l’un dans un coffre, l’autre dans un panier Ă  couvercle, et confiĂ©s Ă  des “nounous” qui avaient interdiction de les regarder. Dans ces conditions comment pouvaient-elles s’occuper des nouveaux-nĂ©s ?Je pense que les “pots” et le “vase” oĂč les cent fils de Dhritarashtra et Drona ont Ă©clos sont les Ă©quivalents des “coffre” et “panier” de la mythologie grecque. Peut-ĂȘtre qu’à l’origine, Adonis et Erichtonios n’avaient pas fini leur dĂ©veloppement et qu’ils devaient l’achever Ă  l’abri, comme les bĂ©bĂ©s des mythes indiens. Les personnes qui ont transmis ces mythes au fil des siĂšcles ont oubliĂ© ce dĂ©tail de la “prĂ©maturitĂ©â€ mais ont conservĂ© le fait d’enfermer les enfants loin des regards. La difficultĂ© de l’accouchement Quand l’enfant accomplit normalement son dĂ©veloppement dans un utĂ©rus fĂ©minin humain ou divin, peu importe, sa sortie n’est pas toujours facile. L’enfantement est, comme toute chose, soumis Ă  la puissance des dieux, ou plus exactement, des dĂ©esses, car il s’agit d’un domaine purement fĂ©minin. Les mĂąles humains ou divins, peu importe versent fiĂšrement le sang Ă  la guerre mais se tiennent Ă  l’écart du sang des accouchements, sang typiquement fĂ©minin, donc impur, donc magiquement dangereux. La douleur en punitionParce qu’elle a mangĂ© du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, son crĂ©ateur bien aimĂ© punit Eve et toutes les femmes de l’humanitĂ© Ă  venir ! en lui infligeant de la douleur pendant les grossesses et les accouchements, comme le raconte le livre de la GenĂšse, chapitre 3, verset 16 “Dieu dit Ă  la femme J’augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes dĂ©sirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi.” L’impuretĂ© de l’accouchementChacun sait qu’un accouchement provoque une perte de sang. Or, pour les peuples qui inventĂšrent les mythes, le sang est chargĂ© de force magique et il est toujours dangereux d’avoir un contact avec lui. Le LĂ©vitique chapitre 12, versets 1 Ă  5 prescrit une forme de quarantaine pour tenir Ă  l’écart les femmes qui viennent d’accoucher “L’Éternel dit Ă  MoĂŻse Parle aux enfants d’IsraĂ«l, et dis Lorsqu’une femme deviendra enceinte, et qu’elle enfantera un mĂąle, elle sera impure pendant sept jours ; elle sera impure comme au temps de son indisposition menstruelle. Le huitiĂšme jour, l’enfant sera circoncis. Elle restera encore trente-trois jours Ă  se purifier de son sang ; elle ne touchera aucune chose sainte, et elle n’ira pas au sanctuaire, jusqu’à ce que les jours de sa purification soient elle enfante une fille, elle sera impure pendant deux semaines, comme au temps de son indisposition menstruelle ; et elle restera soixante-six jours Ă  se purifier de son sang.” Je ne fais pas de commentaire sur le fait que la naissance d’une fille rend la mĂšre impure deux fois plus longtemps que la naissance d’un garçon. MalgrĂ© leur puissance, les dĂ©esses ou les reines aimĂ©es des dieux n’échappent pas Ă  la difficultĂ© de l’accouchement. La difficile naissance d’Apollon et d’ArtĂ©misNous avons dĂ©jĂ  vu plusieurs fois que HĂ©ra, dĂ©esse du mariage, persĂ©cutait les amantes humaines de son mari Zeus. La dĂ©esse LĂ©to subit aussi sa haine, et pourtant Zeus avait Ă©tĂ© son amant avant d’ĂȘtre l’époux de HĂ©ra ! HĂ©ra dĂ©crĂ©ta que LĂ©to enceinte ne pourrait accoucher nulle part sur terre, en aucun lieu Ă©clairĂ© par le soleil. De plus, elle la faisait poursuivre par le dragon LĂ©to, aidĂ©e de Zeus, put se rĂ©fugier sur une Ăźle qui dĂ©rivait sur la mer une Ăźle flottante, miam
 et PosĂ©idon, le frĂšre de Zeus, provoqua une vague gĂ©ante qui cachait le soleil. Les conditions Ă©taient donc remplies pour que LĂ©to Ă©chappe Ă  la malĂ©diction de HĂ©ra elle n’était pas sur terre et n’était pas Ă©clairĂ©e par le soleil. Mais HĂ©ra, qui voulait toujours avoir le dernier mot, retint prĂšs d’elle la dĂ©esse des accouchements, Ilithyie. Alors les dĂ©esses amies de LĂ©to envoyĂšrent Iris l’arc-en-ciel corrompre Ilithyie en lui offrant un trĂšs beau collier d’or et Ilithyie accepta enfin de venir aider LĂ©to, qui attendait la dĂ©livrance depuis neuf jours. En plus, il s’agissait de jumeaux ! La naissance retardĂ©e d’HĂ©raclĂšsNous avons vu dans le thĂšme “Mourir d’aimer” que la reine de ThĂšbes, AlcmĂšne, a failli payer de sa vie sa nuit d’amour avec Zeus, mais il a fait tomber la pluie pour arrĂȘter les flammes du bĂ»cher qui allait punir son infidĂ©litĂ©. Fier de la grossesse en cours, Zeus annonça aux dieux qu’allait naĂźtre un descendant du hĂ©ros PersĂ©e et que cet enfant serait le maĂźtre et protecteur de la GrĂšce. En effet, AlcmĂšne Ă©tait la petite-fille de PersĂ©e. Mais aussitĂŽt, HĂ©ra mit au point une ruse pour priver HĂ©raclĂšs de son titre de roi. Elle hĂąta la naissance d’un cousin du hĂ©ros, EurysthĂ©e, qui naquit Ă  seulement 7 mois. C’était lui le premier descendant de PersĂ©e qui venait au monde, et c’était donc lui le maĂźtre de la GrĂšce, pour obĂ©ir aux paroles de Zeus. AlcmĂšne venait de mettre au monde IphiclĂšs, engendrĂ© par la semence de son mari le roi Amphitryon. Alors, pour retarder la naissance d’HĂ©raclĂšs, HĂ©ra demanda l’aide d’Ilithye, la dĂ©esse des accouchements. Le Grenier de Clio raconte ainsi la mĂ©thode employĂ©e “Ilithyie se rendit Ă  ThĂšbes, s’accroupit, les jambes croisĂ©es devant la porte de la reine, fit des nƓuds Ă  ses vĂȘtements et serra ses doigts les uns contre les autres.” Bel exemple de magie imitative en multipliant les “noeuds” sur son corps, la dĂ©esse des accouchements provoque des “noeuds” dans le corps de la reine ! L’accouchement d’AlcmĂšne. Gravure de Virgil Solis pour les MĂ©tamorphoses d’Ovide, livre XI, 285-323. Francfort, 1581. Sur l’illustration ci-dessus, on voit au fond de l’image la servante qui parle Ă  la dĂ©esse des accouchements pour la faire “se dĂ©nouer”. Tout Ă  fait Ă  droite au fond de l’image, HĂ©ra est en train de battre la rusĂ©e et il y a dĂ©jĂ  la belette dans laquelle celle-ci va s’incarner, par la puissance de la dĂ©esse. AlcmĂšne est accroupie et les femmes le sont aussi, ou bien sont agenouillĂ©es. L’accouchement d’AlcmĂšne, gravure illustrant le livre “L’accouchement dans les beau-arts” de Gustave-Joseph Witkowsky, 1894, BibliothĂšque de l’UniversitĂ© de Toronto. Dans cette gravure plus rĂ©cente, l’accouchĂ©e est assise et la sage-femme est agenouillĂ©e pour recevoir l’enfant. D’autres images de cette naissance sont visibles sur le site Le Grenier de Clio, Ă  l’article La naissance d’HĂ©raclĂšs, ce qui permet de comparer les postures d’accouchement avec celle d’aujourd’hui. Les positions assise ou accroupie ont Ă©tĂ© utilisĂ©es pendant des millĂ©naires, parce qu’elles favorisent l’accouchement, mais quand les mĂ©decins se sont mis Ă  diriger les accouchements, vers le XIXe siĂšcle, ils ont dĂ©cidĂ© de placer la future mĂšre en position couchĂ©e, pour eux plus confortable et plus prestigieuse. les plus merveilleuses naissances d’enfants divins Danseuses cĂ©lestes sculptĂ©es, temple d’Udaipur, Inde. Photo Gerd Eichmann. La naissance de KrishnaLe Mahabarata Serge Demetrian raconte la naissance de Krishna. Sous ce nom, le dieu Vishnou a dĂ©cidĂ© de venir sur terre pour lutter contre le Mal “L’enfant divin naquit une nuit d’étĂ© Ă  minuit. Au moment oĂč ce nouveau sauveur vint au monde, la mer joyeuse gonfla ses vagues Ă©cumantes et les montagnes de granit tremblĂšrent. Des flammes s’élevĂšrent des cendres mortes. Les doux zĂ©phyrs parfumĂšrent l’air, la terre s’arrĂȘta longuement dans sa course, les essaims d’étoiles brillĂšrent plus lumineux dans le ciel. Les dieux se prĂ©sentĂšrent et l’un aprĂšs l’autre ils adorĂšrent l’enfant divin et lui offrirent des fleurs. Les nymphes, les ĂȘtres des nuages, tous les musiciens cĂ©lestes dansĂšrent, chantĂšrent, jouĂšrent.” La naissance d’ArjunaC’est encore Ă  Serge Demetrian que j’emprunte ces dĂ©tails sur la naissance d’Arjuna, fils du dieu Indra et qui sera Ă©levĂ© par le roi Pandu “À sa naissance, une voix cĂ©leste retentit dans le ciel – Heureuse es-tu entre toutes les femmes, Kunti ! Ton fils sera invincible comme Indra, il introduira Ă  nouveau dans ta maison Lakshmi, la dĂ©esse de l’abondance. 
 Des timbales retentirent ; leurs vibrations remplissaient l’espace. Une pluie de fleurs multicolores descendit lentement des nuages. Tous les dieux descendirent de leur domaine pour honorer Arjuna. Les autres ĂȘtres cĂ©lestes les accompagnaient les musiciens des nuĂ©es, les sept grands sages, les crĂ©ateurs des mondes, les nymphes du ciel, les grands serpents et leurs aides ; aucun habitant de l’éther ne resta Ă  l’écart.” La naissance de BouddhaLes lĂ©gendes bouddhistes racontent que la mĂšre du Bouddha l’a conçu en songe, pĂ©nĂ©trĂ©e au cĂŽtĂ© par un Ă©lĂ©phant blanc Ă  six dĂ©fenses voir le thĂšme prĂ©cĂ©dent “PaternitĂ©s et maternitĂ©s merveilleuses”. Comme il y Ă©tait entrĂ© spirituellement, l’enfant est sorti par le cĂŽtĂ© de sa mĂšre, sans douleur pour elle. Elle se trouvait debout sous un arbre qui a abaissĂ© l’une de ses branches pour qu’elle l’attrape en levant un bras, et par le cĂŽtĂ© ainsi dĂ©gagĂ©, l’enfant est nĂ©. Signes traditionnels de la joie cĂ©leste dans les mythes indiens, une douce pluie de pĂ©tales de fleurs est tombĂ©e du ciel au moment de cette naissance. SitĂŽt nĂ©, le futur Bouddha s’est mis debout et a pris possession symboliquement de l’univers en se tournant vers les points cardinaux. Sa mĂšre est morte sept jours aprĂšs sa naissance et le petit Siddhartha sera Ă©levĂ© par Prajapati Gautami, sa tante maternelle et la coĂ©pouse du roi son pĂšre. C’est d’elle qu’il tiendrait la deuxiĂšme partie de son nom Gautama. La naissance du Bouddha, sculpture des I-IIIe siĂšcle, rĂ©gion de Gandhara, Pakistan, MusĂ©e Guimet Ă  Paris, photo Jean-Pierre DalbĂ©ra. La nativitĂ© de JĂ©susDans le chapitre 2 de son Evangile, Luc nous explique que l’empereur romain a ordonnĂ© le recensement de toute la population de l’Empire. Joseph quitte donc la ville oĂč il habite, pour aller se faire recenser dans son village d’origine, BethlĂ©em, ville de l’ancien roi David “Pendant qu’ils Ă©taient lĂ , le temps oĂč Marie devait accoucher arriva, et elle enfanta son fils premier-nĂ©. Elle l’emmaillota et le coucha dans une crĂšche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hĂŽtellerie. Dans les environs, des bergers passaient la nuit aux champs pour garder leurs voici, un ange du Seigneur leur apparut, et la gloire du Seigneur resplendit autour d’eux. Ils furent saisis d’une grande frayeur. Mais l’ange leur dit Ne craignez point ; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur vous est nĂ©, qui est le Christ, le Seigneur. Et voici Ă  quel signe vous le reconnaĂźtrez vous trouverez un enfant emmaillotĂ© et couchĂ© dans une soudain une multitude de l’armĂ©e cĂ©leste se joignit Ă  l’ange, louant Dieu en chantant – Gloire Ă  Dieu dans les cieux trĂšs hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu’il aime !Lorsque les anges les eurent quittĂ©s pour retourner au ciel, les bergers se dirent les uns aux autres Allons jusqu’à BethlĂ©hem, et voyons ce qui est arrivĂ©, ce que le Seigneur nous a fait y allĂšrent en hĂąte, et ils trouvĂšrent Marie et Joseph, et le petit enfant couchĂ© dans la crĂšche. AprĂšs l’avoir vu, ils racontĂšrent ce qui leur avait Ă©tĂ© dit au sujet de ce petit enfant.” La NativitĂ©, par Giotto, chapelle de l’Arena Ă  Padoue, XIVe siĂšcle. Au premier plan, Saint Joseph sommeille prĂšs de l’ñne et du bƓuf ; les bergers sont venus avec quelques bĂȘtes. Au centre, Marie est couchĂ©e avec l’enfant. Dans le ciel, les anges musiciens. L’Evangile de Matthieu chapitre 2 apporte une autre prĂ©cision qui ajoute Ă  cette naissance une dimension cosmique et royale. “JĂ©sus Ă©tant nĂ© Ă  BethlĂ©hem en JudĂ©e, au temps du roi HĂ©rode, voici que des mages d’Orient arrivĂšrent Ă  JĂ©rusalem et dirent – OĂč est le roi des Juifs qui vient de naĂźtre? car nous avons vu son Ă©toile se lever en Orient, et nous sommes venus pour l’ roi HĂ©rode, ayant appris cela, fut troublĂ©, et tout JĂ©rusalem avec lui. 
Et voici, l’étoile qu’ils avaient vue en Orient marchait devant eux. Etant arrivĂ©e au-dessus du lieu oĂč Ă©tait le petit enfant, elle s’arrĂȘta. Quand ils aperçurent l’étoile, ils furent saisis d’une trĂšs grande entrĂšrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mĂšre, se prosternĂšrent et l’adorĂšrent ; ils ouvrirent ensuite leurs trĂ©sors, et lui offrirent en prĂ©sent de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Puis, divinement avertis en songe de ne pas retourner vers HĂ©rode, ils regagnĂšrent leur pays par un autre chemin.” Vitrail de l’adoration des mages, Ă©glise Saint-Martin d’Egreville. La naissance de DuryodhanaJe rappelle que dans l’épopĂ©e indienne du Mahabharata, Duryodhana est le premier fils du roi aveugle Dhritarashtra qui sort du pot oĂč il a germĂ© pendant deux ans. C’est encore Serge Demetrian qui est notre grand reporter “On dit qu’à sa naissance, Duryodhana, au lieu de crier comme tout autre enfant, se mit Ă  braire comme un Ăąne. Les chacals, les vautours et les Ăąnes commencĂšrent alors Ă  glapir, Ă  croasser et Ă  braire ; des vents secs soufflĂšrent en rafales, rĂ©pandant des flammes violentes.”Inquiet, le roi rĂ©unit ses conseillers, ses sages, ses astrologues. Pendant qu’ils parlent, les signes s’intensifient et tous sont d’avis que ce sont de mauvais prĂ©sages “Tout laisse prĂ©voir que ce fils dĂ©truira ta dynastie. Ô roi, ne le reconnais pas ! Si tu le gardes parmi nous, une catastrophe menace. Il t’en reste quatre-vingt-dix-neuf, ĂŽ roi, ne le reconnais pas.”Mais le roi n’écoute pas ses conseillers et garde Duryodhana, qui effectivement, par une guerre terrible, amĂšnera la destruction des cent fils et de milliers de guerriers. Les dangers des premiers jours Autour de ces enfants divins nĂ©s pour protĂ©ger et sauver les humains, il y a tellement d’enjeux de pouvoir que le Mal ne tarde pas Ă  s’approcher d’eux. Il prend des formes variĂ©es pour essayer de dĂ©truire ces bĂ©bĂ©s qui incarnent le Bien. Les bĂ©bĂ©s ArtĂ©mis et Apollon empĂȘchĂ©s de boireLes jumeaux divins enfantĂ©s par LĂ©to sur l’üle flottante ne furent pas allaitĂ©s comme des enfants ordinaires, mais reçurent la nourriture des dieux le nectar et l’ambroisie. Cette nourriture magique eut un effet immĂ©diat Apollon rejeta ses langes et choisit lui-mĂȘme ses domaines d’action la musique, l’arc et la prophĂ©tie, ce qui en langage divin s’exprime ainsi J’aimerai l’agrĂ©able cithare et l’arc recourbĂ©, et j’annoncerai aux mortels les vĂ©ritables desseins de Zeus.» Un surdouĂ© du langage, ce petit ! Il sera donc le protecteur des quitta l’üle en emportant ses deux bĂ©bĂ©s et chercha un lieu tranquille pour s’occuper d’eux. Mais HĂ©ra poursuivait de sa haine ces fruits d’un adultĂšre. Un jour que LĂ©to voulait les laver et les abreuver avec l’eau pure d’un lac, HĂ©ra ordonne aux paysans du coin de l’en empĂȘcher. Ils obĂ©issent aussitĂŽt, comme le raconte Ovide “Ils plongent dans l’eau leurs pieds et leurs mains pour en troubler la puretĂ©, ils y bondissent mĂ©chamment pour soulever la boue Ă©paisse qui reposait au fond du lac.” Furieuse, LĂ©to s’écrie Vivez Ă  jamais dans cette eau” et elle transforme les paysans en grenouilles.” Latone LĂ©to transforme les paysans lyciens en grenouilles, par Francesco Albani, XVIIe siĂšcle, MusĂ©e de DĂŽle. BĂ©bĂ© HĂ©raclĂšs et les serpentsPuisqu’elle n’avait pas pu empĂȘcher la naissance du futur HĂ©raclĂšs, HĂ©ra dĂ©cida de s’en dĂ©barrasser elle envoya deux serpents dans son berceau, mais le nouveau-nĂ© Ă©tait vraiment la semence de Zeus de ses petites mains, il Ă©trangla tout de suite les serpents. Lui aussi Ă©tait un surdouĂ© dans son domaine, celui de la force physique. BĂ©bĂ© HĂ©raclĂšs Ă©trangle les serpents, sculpture romaine du IIe siĂšcle aprĂšs notre Ăšre, MusĂ©es Capitolins, Rome, photo Marie-Lan Nguyen. Un Ă©change d’enfants pour sauver la vie de bĂ©bĂ© KrishnaKrishna, qui est, je le rappelle, une incarnation du dieu hindou Vishnou pour combattre le Mal, a Ă©tĂ© mis au monde par Devaki, Ă©pouse d’un ministre du mĂ©chant roi Kamsa. Une prophĂ©tie a prĂ©venu le roi que le huitiĂšme enfant de Devaki le tuera. De peur de ne pas bien les compter et d’en manquer un, Kamsa a systĂ©matiquement mis Ă  mort tous les enfants qui sont nĂ©s de la pauvre Devaki emprisonnĂ©e dans son palais. Et voici que naĂźt sans bruit le huitiĂšme enfant, Krishna. Notre reporter Serge Demetrian raconte comment il va ĂȘtre sauvĂ© pendant la nuit “L’enfant cĂ©leste avait endormi les soldats de garde et ne poussait aucun cri. son pĂšre terrestre, Vasudeva, parvient Ă  le sortir du palais et l’emporte au bord du grand fleuve Yamuna, alors en crue Aucune barque, aucun passeur. Vasudeva Ă©tait lĂ , saisi d’angoisse, lorsque soudain le fleuve se retira, laissant un passage Ă  sec ; il s’engagea sans hĂ©siter.”Vous avez reconnu le motif de l’eau qui se retire pour laisser passer les fuyards, comme dans le passage de la Mer rouge et dans de nombreux contes.De l’autre cĂŽtĂ© du fleuve, il y a un village oĂč tout le monde dort. Sans bruit, l’enfant est dĂ©posĂ© dans une maison, Ă  la place d’une petite fille qui vient de naĂźtre. Vasudeva emporte la petite auprĂšs de son Ă©pouse Devaki, laissant le bĂ©bĂ© Krishna aux bons soins de la villageoise. Elle se nomme Yasoda et sera une mĂšre trĂšs attentive. Krishna tĂ©tant Yasoda, sa mĂšre adoptive, sculpture en bronze, Inde, XIIe siĂšcle. Le lendemain, le mĂ©chant roi Kamsa vient pour tuer le bĂ©bĂ© qu’il croit ĂȘtre l’enfant de Devaki. À cet endroit du rĂ©cit, les versions sont diffĂ©rentes. Serge Demetrian dit “Mais au moment oĂč le roi empoigna la petite fille, celle-ci lui glissa des mains, prit la forme d’un ĂȘtre cĂ©leste et avant de s’envoler par la fenĂȘtre, avertit le tyran – Celui qui va soulager le monde vit non loin d’ici, ĂŽ Kamsa, tu ne lui Ă©chapperas pas.” Selon Catherine ClĂ©ment, l’horrible Kamsa accomplit bel et bien l’infanticide “Toutefois, avant de disparaĂźtre, la dĂ©esse qui s’est Ă©chappĂ©e du corps de la fillette fracassĂ©e sur un rocher a eu le temps d’avertir Kamsa que son meurtrier est dĂ©jĂ  nĂ©.”Car cette fillette est en rĂ©alitĂ© une incarnation de la dĂ©esse Nidra amie de Vishnou et elle n’est venue sur terre que pour tromper le mĂ©chant roi. Ouf, sa mort n’est pas un drame mais un retour dans son vrai monde. La dĂ©esse repart au ciel sous les regards terrifiĂ©s de Kamsa et ses soldats, par Raja Ravi Varma, 1890. Un massacre d’innocentsPour supprimer celui dont le destin est de le tuer, Kamsa dĂ©cide de faire mourir tous les enfants nĂ©s en ce mĂȘme mois. Pour cela, il fait appel Ă  une sorciĂšre nommĂ©e Putana. Sur son ordre, elle s’en va de maison en maison ; en se faisant passer pour une nourrice, elle offre le sein Ă  tous les nouveaux nĂ©s qui boivent son lait et meurent empoisonnĂ©s. Elle arrive enfin Ă  la maison oĂč est cachĂ© Krishna et lui offre le sein
 AĂŻe, aĂŻe, aĂŻe, pensez-vous, lecteurs de peu de foi ! Rassurez-vous, non seulement le dieu incarnĂ© ne meurt pas, mais en tĂ©tant la sorciĂšre, il provoque sa mort, bien fait pour elle ! Krishna va grandir paisiblement dans le petit village au bord de la riviĂšre, parmi de modestes bouviers. Il y sera trĂšs heureux, gĂątĂ© par Yasoda sa mĂšre adoptive, malgrĂ© les nombreuses bĂȘtises de ce petit coquin. Comme le destin l’avait prĂ©vu, devenu adulte, il dĂ©truira Kamsa, et avant lui, bien d’autres mĂ©chants, nous aurons l’occasion d’en reparler. Yasoda pare Krishna, par Raja Ravi Varma. La fuite pour sauver JĂ©susContinuons Ă  lire le rĂ©cit de Matthieu, chapitre 2 “Un ange du Seigneur apparut en songe Ă  Joseph, et lui dit LĂšve-toi, prends le petit enfant et sa mĂšre, fuis en Égypte, et restes-y jusqu’à ce que je te parle ; car HĂ©rode cherchera le petit enfant pour le faire se leva, prit de nuit le petit enfant et sa mĂšre, et se retira en Égypte. Il y resta jusqu’à la mort d’HĂ©rode.”Un autre massacre d’innocents“Alors HĂ©rode, voyant qu’il avait Ă©tĂ© jouĂ© par les mages, se mit dans une grande colĂšre, et il envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous qui Ă©taient Ă  BethlĂ©em et dans tout son territoire, selon la date dont il s’était soigneusement enquis auprĂšs des s’accomplit ce qui avait Ă©tĂ© annoncĂ© par JĂ©rĂ©mie, le prophĂšte On a entendu des cris Ă  Rama, Des pleurs et de grandes lamentations ; Rachel pleure ses enfants, et n’a pas voulu ĂȘtre consolĂ©e, parce qu’ils ne sont plus.” Le massacre des Innocents, par Nicolas Poussin, XVIIe siĂšcle, MusĂ©e CondĂ© Ă  Chantilly, Oise. Dans tous ces rĂ©cits, les cas apparemment les plus dramatiques sont ceux oĂč le danger vient de la mĂšre elle-mĂȘme. Nous retrouvons nos deux dĂ©esses mariĂ©es par obligation Ă  des humains. Elles vont ĂȘtre fĂ©condes mais
 pas satisfaite de leur brĂ»le ses six filsSelon certaines versions des mythes grecs, ThĂ©tis enfanta sept enfants Ă  son mari le roi PelĂ©e. La dĂ©esse voulut les dĂ©barrasser de leur part mortelle en les plongeant dans le feu. Mais les six premiers moururent pendant cette entreprise de sa BibliothĂšque, livre III, 13, 6, Apollodore ne parle que d’un enfant, le septiĂšme, lui aussi mis en danger par dĂ©sir de puretĂ© divine “ThĂ©tis mit au monde un enfant, elle voulut le rendre immortel ; aussi, Ă  l’insu de PĂ©lĂ©e, la nuit elle trempait le bĂ©bĂ© dans le feu, pour dĂ©truire la partie mortelle qu’il avait reçue de son pĂšre, et, le jour, elle l’oignait d’ambroisie. Mais PĂ©lĂ©e l’épia, il vit l’enfant se tordre dans les flammes, et poussa un cri ThĂ©tis fut contrainte d’arrĂȘter son projet ; elle abandonna l’enfant et retourna auprĂšs des NĂ©rĂ©ides. PĂ©lĂ©e amena son fils Ă  Chiron. Le Centaure le nourrit d’entrailles de lion et de sanglier, et de moelle d’ours ; il l’appela Achille son premier nom Ă©tait Ligyron, parce que jamais il n’avait approchĂ© ses lĂšvres d’un sein. Texte citĂ© d’aprĂšs le site d’Hugo Bratelli. Je reviendrai sur l’éducation d’Achille dans le thĂšme “L’éducation des hĂ©ros”.Selon le rĂ©cit le plus connu probablement parce que c’est le moins cruel ThĂ©tis entreprit de purifier son fils de sa partie mortelle en le plongeant dans la riviĂšre Styx, qui coule au royaume des morts et Ă  laquelle les mythes attribuent de nombreux pouvoirs. L’opĂ©ration rĂ©ussit parfaitement
 si ce n’est que le talon par lequel elle tenait l’enfant ne toucha pas l’eau purificatrice. Lors de la guerre de Troie, le dieu Apollon ami des Troyen et qui connaissait cette faiblesse d’Achille, guida la flĂšche de PĂąris vers le talon du hĂ©ros grec. RattrapĂ© par sa part mortelle, le fils de ThĂ©tis ne survĂ©cut pas Ă  cette blessure en apparence sans gravitĂ©. ThĂ©tis plonge son fils dans les eaux du Styx, par Antoine Borel, XVIIIe siĂšcle. Ganga noie ses sept filsAprĂšs son mariage avec le roi Shantanu, la dĂ©esse du Gange fut enceinte de lui. Serge Demetrian nous raconte “Ils eurent sept enfants, sept fils, mais, Ă  la stupeur du roi, de sa cour et de tout le peuple, dĂšs qu’un enfant naissait, la reine le prenait dans ses bras, se dirigeait vers la riviĂšre et le jetait dans les flots.”FidĂšle Ă  sa promesse de ne jamais interroger sa femme sur ses origines et le pourquoi de ses comportements, Shantanu n’a jamais rien dit, mais Ă  la naissance du huitiĂšme fils, il se rĂ©volte “Celui-ci, tu ne le tueras pas! Qui es-tu et d’oĂč viens-tu ? Pourquoi assassines-tu tes propres enfants ?”Elle lui explique qui elle est en rĂ©alitĂ©, une dĂ©esse qui a pris forme humaine et a acceptĂ© de donner forme humaine Ă  sept dieux condamnĂ©s eux aussi Ă  une existence terrestre.“Ayant promis de les libĂ©rer au plus tĂŽt du joug de la vie, je noyais leur corps, tandis que leur Ăąme, leur vraie nature Ă©tincelante, regagnait dans la joie sa demeure cĂ©leste.”Comme il n’a pas respectĂ© sa promesse de ne jamais l’interroger sur son comportement, elle disparaĂźt en emportant le bĂ©bĂ©, aprĂšs avoir promis de le rendre plus tard. Shantanu reste seul, dĂ©sespĂ©rĂ© d’avoir perdu femme et enfant. Ganga quitte Shantanu en emportant leur fils, par Raja Ravi Varma, FidĂšle Ă  sa promesse, Ganga ramĂšne l’enfant seize ans plus tard il est devenu un beau jeune homme aussi savant en saintes Écritures que dans l’art de la guerre. Shantanu le reprend avec joie, le nomme Devravata ce qui signifie Voeux divin et bientĂŽt l’intronise prince hĂ©ritier. Mais il ne sera jamais roi, nous verrons pourquoi avec le thĂšme “Le dĂ©sir amoureux”. Ganga ramĂšne son fils Ă  Shantanu, gravure populaire. Que conclure pour notre Ă©poque ? Dans le thĂšme “PaternitĂ©s et maternitĂ©s merveilleuses”, nous avons vu que, pour la pensĂ©e mythique, il y a toutes sortes de façons d’ĂȘtre parents. Cela est aussi le cas dans notre vie rĂ©elle d’aujourd’hui, et cela n’a rien d’effrayant puisque des millĂ©naires de vie mythique nous y ont prĂ©parĂ©s JĂ©sus, aussi bien que Krishna, avait deux pĂšres
 Et PasiphaĂ© calinait son petit monstre comme n’importe quelle naissances merveilleuses des hĂ©ros sont des messages d’espoir ces bĂ©bĂ©s menacĂ©s finissent toujours par vaincre le Mal. Il y a toujours une forme d’amour qui les sauve mĂšre rĂ©elle, mĂšre adoptive, Ă©ducateur
 Si les plus anciens mythes valorisent la semence masculine par ignorance de la gĂ©nĂ©tique, dans toutes les cultures, les reprĂ©sentations de la femme nourriciĂšre et Ă©ducatrice compensent largement ce dĂ©sĂ©quilibre. Yasoda et Krishna, peinture indienne contemporaine. Vierge Ă  l’Enfant par Lucas Cranach l’Ancien, vers 1518. Karlsruhe, Staatliche Kunsthalle. Photo Jean-Louis MaziĂšres, Ipernity.
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petit héros d un indien dans la ville